Education

Ces grèves interminables des enseignants : L’école sacrifiée sur l’autel des revendications !

L’école malienne est paralysée par les grèves en séries. Celles-ci viennent d’un côté des enseignants et, de l’autre, des étudiants. Les revendications ont fait oublier aux enseignants les salles de classe. Ce qui amène les observateurs à dire que l’école malienne est sacrifiée au profit des revendications salariales.

L’école malienne vit la plus dure épreuve de son existence. Si, auparavant, on revendiquait en étant en classe, tel n’est pas le cas aujourd’hui. Les syndicats d’enseignants sont devenus des ouvriers d’entreprises qui exigent la satisfaction de leurs doléances ou rien. C’est ce qu’on voit avec les grèves à répétition d’enseignants. La multiplication des syndicats d’enseignants est en partie à la base de ces grèves en séries. Car, si un syndicat dit avoir eu gain de cause, un autre appelle à la grève à ses militants. On dirait, les syndicats se rivalisent d’ardeur pour se surpasser les uns des autres. Les victimes collatérales de ces grèves sont les élèves et leurs parents. Les premiers qui préparent leur avenir à l’école voit que celui-ci se brise. Car, ils n’ont pas reçu les la formation et l’éducation requises pour devenir des cadres. Les revendications d’ordre salarial ayant pris le dessus sur la vocation. Les enseignants semblent oublier ce sacerdoce pour se concentrer aux revendications.

Les parents d’élèves également constituent des victimes des dégâts collatéraux de ces grèves. Financer les études de ses enfants n’est pas chose aisée. Mais, malgré tout, ils investissent pour ces derniers afin d’en faire des cadres de demain. C’est cet ardent rêve qui est, malheureusement, en train de se briser de nos jours avec l’absence des cours. A ce rythme, quel cadre formerons-nous ? La question reste toujours posée. En tout cas, il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir de nos enfants.

Ces interminables grèves de nos enseignants constituent une menace pour l’école malienne. Si revendiquer est un droit reconnu par la loi fondamentale, enseigner en étant en classe n’en est pas moins. Les enseignants ne peuvent pas se donner le droit de compromettre l’avenir des millions d’enseignants du pays au nom de leurs revendications d’ordre salarial. Ils doivent comprendre que cela relève de leur rôle régalien. «La profession d’enseignant est un sacerdoce», dit-on chez nous. Mais, beaucoup d’enseignants semblent oublier cet adage.

Ambaba de Dissongo

L’Observatoire

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