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Crise scolaire : « Nos points de revendications sont connus, le gouvernement doit apporter des solutions concrètes » dixit Adama Fomba

Le Premier ministre a présidé le samedi 11 mai à une réunion de haut niveau sur la crise scolaire  qui a été boycottée par les syndicats des enseignants.

-Maliweb.net- Les syndicats des enseignants boudent la réunion de haut niveau sur la crise scolaire organisée par le chef du gouvernement. Contacté par www.maliweb.net, Adama Fomba, porte-parole de la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 affirme que la grande messe organisée par le gouvernement n’est pas le cadre approprié pour une sortie de crise. « Nos points de revendications sont connus, le gouvernement doit apporter des solutions concrètes », a-t-il expliqué.

Cette réunion sans la participation des enseignants, qui sont pourtant les principaux concernés, est symptomatique du manque de clairvoyance  des autorités du Mali, qui veulent résoudre la grève les véritables acteurs.

En invitant le Médiateur de la République, les Représentants des Familles Fondatrices de Bamako, la Coordination des chefs de quartiers de Bamako, la Fédération des APE, les Partis Politiques, les Confessions Religieuses, la Société Civile, l’objectif de l’Exécutif n’était pas de discuter mais plutôt de tordre la main aux syndicalistes. Au nom de « nos prétendues » valeurs sociétales, que personne ne semble plus respecté au Mali, ceux-ci allaient supplier aux enseignants de surseoir à leurs revendications et de reprendre les chemins de l’école, comme d’ailleurs le prévoit les conclusions de la rencontre. Ce stratagème a été compris par les enseignants qui ont poliment décliné l’offre de l’Exécutif.

Le gouvernement doit cesser de jouer au dilatoire pour faire face aux problèmes de l’école. Les enseignants ont déposé un préavis de grève avec des doléances précises. Celles-ci doivent être discutées dans une commission de conciliation dont les membres sont désignés par arrêté interministériel. Pourquoi alors les autorités n’ont-elles pas privilégié un tel cadre qui est pourtant prévue la Loi ?

Par ailleurs, la présence de l’AEEM (Association des élèves et étudiants du Mali) autour de la table n’est pas du goût des syndicats des enseignants. Sans vouloir minimiser le rôle de l’AEEM, les enseignants voient la présence des élèves  autour de la table comme « un manque de respect ».

Abdrahamane Sissoko

Source : Maliweb.net

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