EDITO

En un mot : Conspiration

La violence et les morts dans le Centre sont devenus le lot quotidien des populations civiles. Chaque jour, il y a un décompte macabre mais jusqu’ici les solutions proposées n’ont pas permis une accalmie. L’autorité de l’Etat est devenue un mirage et les habitants sur place se sentent de plus en plus abandonnés par le pays.

Pourtant, à Bamako, depuis le début de la crise, certaines personnes se présentent comme des dignes défenseurs des villages et hameaux en proie à l’insécurité. Qui sont les véritables tenants de la violence dans le Centre ? Pour être dans le bain d’une situation qui a fini par échapper à l’Etat central, il suffit de participer à une rencontre des ressortissants des zones en crise.

L’atmosphère est à la méfiance et les relations sécuritaires sont en rude épreuve. Y a-t-il dans la région de Mopti un conflit entre Peuls et Dogons ? Difficile de l’affirmer mais les indices montrent bien que de tierces personnes tirent profit de cette situation macabre. Où est donc passée la thérapie de choc annoncée en grande pompe par le Premier ministre ?

Sur le terrain, les populations attendent désespérément les retombées du plan de sécurisation du Centre. Déguisés en dozo ou agissant sous le couvert du jihad, les acteurs de la violence appliquent malheureusement à la lettre le plan de la conspiration savamment orchestré par des personnes tapies dans l’ombre à Bamako et à l’étranger.

DAK

Source: L’Indicateur du Renouveau

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