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IBK à la clôture du dialogue national inclusif : « Ma porte reste ouverte et ma main reste tendue »

Les rideaux sont tombés hier dimanche 22 décembre 2019 sur les travaux de la phase national du dialogue national inclusif entamé le 14 décembre dernier. Occasion saisie par le Chef de l’Etat de réitérer sa permanente disponibilité au dialogue avec ses opposants. « Ma porte reste ouverte et ma main reste tendue »

C’est un Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ plein à craquer que le Chef de l’Etat IBK a solennellement clôturé les travaux dudit dialogue, en présence de l’ancien Président Amadou Toumani Touré, le Premier ministre Dr Boubou Cissé et les membres du Gouvernement, les groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, les forces vives de la Nation.

Après ses mots de bienvenue, le maire de la Commune V du district de Bamako, Amadou Ouattara, dira que le dialogue a atteint et dépassé les attentes, de par la franchise des discussions et le respect mutuel. « Seul le Mali compte et comptera », a déclaré l’élu communal.

S’en sont suivis la présentation des résolutions par le rapporteur général, l’ancien ministre Sidiki N’Fa Konaté, puis du mécanisme indépendant de suivi et évaluation des recommandations et résolutions par M. Nouhoum Sankaré, Il s’agit, en effet, du comité de contrôle dudit mécanisme, placé près de la Présidence de la République.

« Le dialogue a permis de comprendre que sept ans de crise ont fragilisé l’Etat, et qu’il faut désormais la Paix et la Réconciliation, le changement de la Gouvernance,… », a en substance précisé le président du comité d’organisation, l’ancien ambassadeur Cheick Sidy Diarra.

Dans son discours de clôture, le Président IBK a longuement rendu hommage aux anciens Présidents de la République, dont ATT, vivement applaudi dans la salle.

« Nous devons l’applaudir et lui dire: “Bismillah Amadou, Am be koun.” Le Mali a besoin de lui et le Mali le mettra en mission, Inchallah », a informé IBK.

Le Président Kéita s’est félicité de ses assises qui, selon lui, « ne sont donc pas le machin d’un homme en quête de destin. Elles étaient et sont une exigence des temps. Elles émanent certes du constat fait par la majorité que l’introspection et l’évaluation étaient devenues nécessaires face à l’évolution du pays’’.

« Ce Dialogue n’était-il pas un des acquis de l’Accord Politique de Gouvernance négocié avec la contribution décisive de l’opposition ? », a interrogé le Chef de l’Etat, pour lequel ces assises ‘’étaient aussi le cri de cœur jamais mis en sourdine d’autres regroupements politiques’’.

Si le Président de la République reconnait que les choses ne se sont pas passées comme souhaitées, IBK « espère cependant qu’avec les conclusions issues du Dialogue, les frustrations et les malentendus se dissiperont et que nous nous retrouverons tous bientôt pour mieux consolider la marche de notre pays ».

« Croyez-moi : je ne suis ni un enjeu, ni une tour d’ivoire, ni un adversaire. Pour personne, à fortiori pour des frères à qui tout me lie, surtout qu’ils sont tous contributeurs potentiels, tous détenteurs d’enjeux, tous des cadres compétents dont la République a fort besoin », a martelé IBK.

Le Chef de l’Etat reste disponible au dialogue avec l’opposition politique malienne dont le noyau dur représenté par l’honorable Soumaïla Cissé qui dit attendre les résolutions qui sortiront du dialogue.

« Ma porte reste ouverte et ma main reste tendue, a-t-il réitéré, sachant les limites des odyssées solitaires mais, a contrario, tous les bénéfices d’une démarche solidaire ».

Cyril ADOHOUN

L’Observatoire

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