SANS DÉTOUR

Le franchise du ministre Yaya Sangaré au 34ème Conseil Exécutif de l’U.A

Intervention du Ministre Yaya SANGARE, chef de la délégation malienne au 34ème Conseil Exécutif de l’Union Africaine, à l’examen de la note conceptuelle et la feuille de route sur le thème de l’Année « Réfugiés, Rapatriés et Personnes déplacées : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique », à Addis Abéba (Éthiopie)

Monsieur le Président,
Je voudrais vous remercier de m’avoir accordé la parole sur une question aussi importante. Ces remerciements s’adressent également à la Commission pour la qualité du document mis à notre disposition et la présentation qui en a été faite.

Monsieur le Président,
Pour l’année dédiée aux réfugiés, aux déplacés et aux rapatriés, une feuille de route prévoyant plusieurs activités de sensibilisation, de formation au droit humanitaire sur les réfugiés, des réunions régionales de consultation, un sommet et plusieurs événements parallèles nous est soumise.

Plus que tout autre continent, le phénomène de réfugiés, de déplacés forcés et de rapatriés frappe durement l’Afrique. Peu de nos pays échappent au fléau car, soit ils sont pays d’origine, donc pourvoyeurs, soit ils sont pays d’accueil, donc pays ou les deux à la fois. Les chiffres alarmants traduisent à suffisance l’ampleur du phénomène à telle enseigne que certains ont l’impression que tout africain est un potentiel réfugié ou déplacé forcé.

Notre conscience humaine ne peut plus s’accommoder du sort de ces millions de personnes innocentes, qui subitement sont obligées de rompre avec leur cadre de vie tranquille et partir en abandonnant tout, leur histoire, leurs mémoires. Leur seule option pour échapper au pire est de partir, partir vers l’inconnu.

Monsieur le Président,
C’est pourquoi, nous ne pouvions faire meilleur choix, que de dédier l’année 2019 aux réfugiés, aux déplacés forcés et aux rapatriés, en vue de dégager des voies et moyens visant à réduire leurs souffrances et éradiquer à long terme ce fléau qui fait tant mal à l’Afrique.

A cet égard, ma délégation partage les actions prévues dans la note conceptuelle et la feuille de route que la Commission de l’Union Africaine nous propose. Toutefois, nous estimons que la détermination des contenus et des objectifs desdites activités, notamment les consultations régionales et le Sommet se fassent de façon inclusive avec toutes les parties prenantes.

Avec MMEIA

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