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Le ministre Ibrahima Dahirou Dembélé aux députés : «Ce n’est pas en restant à Bamako que vous allez jouer votre rôle de parlementaires »

Répondant aux questions d’actualités des honorables députés à l’Assemblée nationale sur la situation sécuritaire du pays, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gal Ibrahima Dahirou Dembélé, a dénoncé  le manque d’implication, sur le terrain, des parlementaires aux côtés de leurs forces armées et de sécurité engagées dans la guerre contre le terrorisme.

« Je vous demande de vous impliquer, c’est votre armée. Vous avez vu les parlementaires allemands, européens qui viennent encourager au quotidien leurs soldats. Ce n’est pas en restant à Bamako, en recueillant des rumeurs que vous allez jouer votre rôle de parlementaires. Faites comme les militaires, sortez de votre confort de parlementaire à deux balles pour aller sur le terrain, au contact de nos braves soldats, s’enquérir de leurs conditions  », a répliqué le ministre de la défense aux députés lors de son interpellation par le député Moussa Diarra, élu en commune IV du district de Bamako sur la situation sécuritaire dans le nord et le centre du pays.

Intervenues après les attaques terroristes contre les camps des FAMa, à Mondoro et Boulkessi en septembre, Indélimane en novembre, et très récemment entre le Mali et le Niger courant novembre, les interpellations des ministres de la défense et de son collègue de la sécurité et la protection civile, à l’Assemblée nationale, ont permis de comprendre les besoins de l’armée et le manque de matériels.

« Nous avons besoin des moyens. Il faut recruter au minimum 10.000 hommes pour  l’armée malienne », a souligné le ministre de la défense, selon lequel, au regard de l’effectif insuffisant des militaires sur le front, certains d’entre eux n’arrivent plus à bénéficier du repos.

Dans ses questions, le député Moussa Diarra lequel a rappelé que l’Assemblée nationale en juillet 2015 avait donné son accord pour la ratification du traité de coopération militaire signé entre notre pays et la France. Mais, cinq ans après la signature de cet accord de coopération militaire, la crise multidimensionnelle que traverse notre pays depuis 2012 se perpétue et reste marquée par des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des tentatives de démembrements du pays.

Autre point évoqué par le député Moussa Diarra, la présence des forces françaises au Mali. Celles-ci n’interviennent point contre les attaques régulièrement perpétrées par des terroristes contre les forces maliennes.

Ousmane MORBA

L’Observatoire

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