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Médine : L’assassin de Yattabaré était son ancien conducteur de ‘‘Katakatani’’…Un crime commandité ?

C’est pour cause de non rendement que le défunt imam Cheick Abdoul Aziz Yattabaré avait mis fin à sa collaboration avec son assassin Moussa GUINDO qui, à l’époque,  conduisait une moto tricycle (Katakatani) à lui appartenant. Mais ceci n’explique pas le mobile du crime qui semble bien être commandité.

 L’imam Cheick Abdoul Aziz Yattabaré connaissait bien son assassin.  Ce dernier, a-t-on appris, était le conducteur  d’une moto tricycle autrement appelée ‘‘Katakatani’’  appartenant au défunt  imam qui  lui avait retiré l’engin  pour faute de rendement. La recette convenue entre les deux parties ne tombait plus normalement.

Et malgré  la fin de cette collaboration, Moussa GUINDO, l’assassin de 26 ans, avait continué à fréquenter la mosquée ‘‘Yattabaré’’ au marché Médine.  Le petit soir du samedi, l’assassin a prié dans  la même mosquée avant de poignarder l’imam à l’aube. Il accuse sa victime de lui avoir collé l’étiquette d’homosexuel et d’avoir également donné mission au groupe criminel de Souleymane Sanogo alias Soloni Tondjan de l’agresser…Pas vrai !

On serait encore tenté de croire si l’assassin avait donné comme mobile de son crime la rupture de sa collaboration avec son défunt qui, tel que décris, ne se mêlera jamais dans un acte pouvant aboutir à la violence jusqu’à aller donner mission à des criminels. Dans son entourage au quartier Médine, imam Cheick Abdoul Aziz Yattabaré est très connu  d’être un homme de paix, artisan de la cohésion. Là-bas au quartier Médine tout le monde réfute les accusations de l’assassin Moussa GUINDO. D’aucuns avancent qu’il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Pas aussi vrai et pour cause !

C’est après son acte ignoble que l’assassin Moussa Guindo s’est rendu au commissariat de Police du 3ème arrondissement de Bamako pour ‘‘se faire arrêter’’. Autrement dit, il a conscience de son acte et sait qu’il y a une police qui existe et  qui allait se lancer à sa trousse. Ça, un malade mental n’a pas ce reflexe, les plus ‘‘éveillés’’ des malades mentaux, après de tel crime,  restent sur place  et manifester leur joie avant d’être cueillis  par la foule.

Qui veut pousser les musulmans à la révolte ?

  ‘‘Balivernes…Difficile à croire’’, ce sont les réponses apportées à l’unanimité aux accusations de l’assassin Moussa GUINDO au sein de l’opinion publique.  Des observateurs bien avertis tirent leur conclusion et avancent que le crime est commandité et pour mobile de pour la communauté musulmane à la révolte. Comment ?

Le défunt Yattabaré était vice-président au haut conseil islamique. Ce département, on le sait, a été récemment fragilisé par l’affaire de l’enseignement de l’homosexualité à l’école. Une situation qui a divisé les responsables du haut conseil entre pro et anti homosexualité. Cette dernière ne regroupe  au  moins que 3 personnes, le président du haut conseil, l’imam Mahmoud Dicko et  deux autres personnes et parmi ces deux personnes est cité  le nom du défunt Yattabaré qui, on le sait, ne s’est jamais prononcé sur la question, mais, dit-on, ne pouvait  pas seulement abandonner l’imam Dicko dans ce combat en tant que membre du haut conseil et serment d’honnêteté et d’amitié aidant. Alors la cible est bonne et le coup semble est bien monté : Un compagnon de l’imam Dicko a été tué parce qu’il combattait l’homosexualité.

La cible a été bonne et l’objectif semble être déjà atteint.  Depuis l’assassinat de l’imam Yattabaré, des messages de haine  circulent, notamment sur les réseaux sociaux : ‘‘Après avoir combattu leur projet, les homosexuels tuent maintenant les musulmans, on ne va pas se laisser faire’’, peut-on lire dans des audios.

Cependant la question est de savoir qui peut vraiment être derrière de telles situations.  L’imam Mahmoud Dicko s’exprimant sur la question sur le site aumali.com, a tout simplement loué les qualités du défunt et appeler à la ‘‘restauration’’ de l’Etat, selon lui, n’existe plus.

Source: La Sirène

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