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Quand Konimba Sidibé et semblables s’adossent sur une armée de putschistes… et de déserteurs pour vendre la haine

L’honorable et malheureux candidat à l’élection présidentielle et autres acolytes, de son genre, semblent avoir la mémoire courte. Rappelez-le-leur qu’au Mali, en mars 2012, des militaires déserteurs de plusieurs fronts au Nord ont dirigé un putsch, prirent le contrôle de la plus haute institution de la République (Présidence) et suspendirent la constitution pendant plusieurs mois. Le trésor public fut vidé, les services pillés, des hauts responsables d’Etat humiliés, des civils violentés…

La même année, des militaires de la même République, appartenant à des corps différents (bérets verts et bérets rouges), s’affrontèrent, générant des crimes et violations graves des droits de l’homme (Exécutions sommaires de détenus, disparitions forcées, viols massifs d’épouses et filles d’éléments du corps adverse…). Des dizaines d’éléments du corps des bérets rouges désertent et se réfugient pendant plusieurs mois en Guinée Conakry et en Côte d’Ivoire.

Quelques mois plus tard, à l’exception de quelques leaders putschistes placés en résidence surveillée dans l’optique de leur éviter la CPI, tous les militaires putschistes, de contre-putsch et déserteurs, ont repris fonction avec des promotions en terme de grade et de nomination dans des services importants de l’Etat.

Il a fallu qu’au sein de la même République, l’on entame la phase de régularisation de l’autre composante dans la même armée dite nationale, pour que le fameux député et ses acolytes étalent leur offre populiste de haine à l’intention des rues bamakoises. La culture de deux poids, deux mesures ne fait nullement une République.

Noter donc bien ceci pour mémoire :

Au Mali, à la différence des situations ailleurs en Afrique, les rebelles s’en prennent au gouvernement central sur une limite territoriale n’incluant pas Bamako et sa suite dans le sud. Ils revendiquent des changements dans la gestion des affaires au profit de populations discriminées et abandonnées du système.

Dans le même pays, les putschistes s’en prennent au pouvoir partout sur le territoire et suspendent la loi fondamentale pour proclamer un gouvernement militaire. Ils revendiquent le pouvoir et se contentent des privilèges offerts contre le retour à l’ordre constitutionnel. À suivre…

Attaye Ag MOHAMED

Le Reporter

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