Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 au Togo, doit-il encore se présenter en 2020 à sa suite pour un 4ème mandat ? A cette question, le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey a répondu sans langue de bois. Interrogé sur la situation sécuritaire en Libye et au Soudan, le président du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) dit qu’il ne voit pas comment le chef de l’Etat ne peut ne pas être candidat.
Pour M. Dussey, il appartient certes au parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) d’investir son candidat pour l’élection présidentielle de 2020 mais M. Gnassingbé a tout intérêt à être candidat. Il n’a pas hésité à avancer les raisons.
« Je ne vois pas comment il ne peut ne pas être candidat. Il doit être investi par le parti mais je pense que le président a tout intérêt vu le travail excellent qu’il est en train de faire, de continuer à la transformation politique, économique et social du Togo », a-t-il précisé jeudi sur RFI.
Cette réponse cinglante de ce ministre, ne devrait pas être une surprise pour les Togolais. La Constitution togolaise de 1992 modifiée le 8 mai dernier par l’Assemblée nationale, permet à Faure Gnassingbé de briguer encore deux (2) nouveaux mandats en plus des 3 qu’il fait à la tête du Togo.
Sur le terrain politique, le parti présidentiel se trouve renforcer par les 2 récentes élections. Le 20 décembre 2018, il a gagné les élections législatives pendant qu’une importante partie de l’opposition boycottait ces élections.
Le 30 juin dernier, les Togolais sont encore appelés aux urnes pour des élections municipales, les premières depuis 32 ans. Les résultats définitifs proclamés il y a quelques jours par la Cour suprême donne UNIR majoritairement gagnante avec plus de 800 sièges de conseillers municipaux sur les 1200 mis en jeu.
Il faut aussi dire le président du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam, de son lieu d’exil, a récemment exhorté les Togolais à former des comités pour empêcher le 4èmemandat de Faure Gnassingbé.
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