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[Santé]Une fillette opérée à cœur ouvert à Bamako, une première au Mali

Une fillette de six ans atteinte d’une malformation cardiaque a été opérée à coeur ouvert avec succès lundi à Bamako, une première au Mali où ce type d’opérations nécessitait jusqu’ici une évacuation à l’étranger, a rapporté un correspondant de l’AFP.

« Je suis très contente de pouvoir être opérée, je serai comme mes autres camarades, je vais pouvoir travailler, me marier », a confié à l’AFP la petite Fanta Diarra avant son opération, réalisée par le professeur Olivier Baron, du Centre hospitalier universitaire de Nantes (ouest de la France), assisté du jeune chirurgien malien Baba Ibrahima Diarra.

« Je suis très heureuse que ma fille soit opérée au Mali », a expliqué à l’AFP sa mère, Aminata Ba. Lorsque l’opération se déroule en France, « l’enfant part seule, ni la maman ni le papa ne l’accompagne, alors qu’ici je serai là et je pourrai assister à tout ».

L’enfant était atteinte d’une communication intra-auriculaire, une affection cardiaque diagnostiquée alors qu’elle était âgée de 3 mois.

Six ans plus tard, elle a été opérée par une équipe franco-malienne au Centre André-Festoc, nouvelle unité de soins cardio-pédiatriques ouverte par l’association La Chaîne de l’Espoir au sein du Centre hospitalier mère-enfant Le Luxembourg de Bamako. Cette unité, répondant aux normes internationales, a bénéficié d’une donation de 2 millions d’euros d’un mécène français, André Festoc.

La petite Fanta fait partie des 2.500 enfants atteints d’une affection cardiaque en attente d’une opération au Mali, dont une cinquantaine devraient être opérés d’ici à fin décembre dans ce nouveau centre.

« C’est une chirurgie nouvelle au Mali. Du personnel médical au personnel para-médical, on a tous besoin d’être accompagné dans un premier temps. L’objectif final, c’est d’être autonome avec le temps, d’être totalement autonome », a souligné le Dr Baba Ibrahima Diarra.

« Pour nous c’est un grand jour, c’est le premier coeur ouvert, mais derrière, il y a des centaines et des centaines d’enfants qui attendent », a expliqué à Bamako le professeur Alain Deloche, chirurgien cardiaque et fondateur de La Chaîne de l’Espoir, créée en 1988 sous l’égide de l’ONG Médecins du Monde.

« Dès demain, nous entrons dans la deuxième phase de l’activité, la formation. Je vois bien dans le regard des jeunes chirurgiens maliens quelque-chose qui ressemble à de la fierté », s’est-il réjoui.

SourceAFP

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