Une cérémonie d’investiture ou un concert ? Ni l’honorable Soumaïla Cissé ni Iba One ne savent plus dissocier les deux qui, à leurs yeux, peuvent s’accoupler pour éviter que la mobilisation ne frise pas l’échec au Stade du 26 mars, le samedi prochain.
Chaque jour compte moins. Les élections présidentielles de juillet prochain approchent à grand pas, telle la vitesse de la lumière, aux yeux de nos politiciens. Entre vitesse et précipitation, plus de distinguo, comme l’attestent les différentes cérémonies de déclaration de candidature et/ou d’investiture.
Placidement, le peuple assiste à ces gesticulations dont le sens latent est la présentation de projet de société et la démonstration de force. Dans cette mégalomanie politique, une mobilisation ratée serait synonyme d’échec cuisant du candidat ou un déficit de soutien aux yeux d’une population facilement influencée et manipulée.
Candidat battu au deuxième tour des élections présidentielles de 2013, l’honorable Soumaïla Cissé, potentiel challenger du président sortant IBK pour les joutes électorales prochaines, sera, sauf force de cas majeur, investi candidat du l’Union pour la République et la Démocratie (URD), ce samedi 12 mai 2018 au stade 26 mars.
Déjà, doute et incertitudes planent dans les esprits sur la forte mobilisation autour de Soumi, au regard de la situation critique que vit le pays. Mais surtout au regard de la médiocrité qui caractérise la cellule de communication du parti, l’URD, qui n’a eu d’autre alternative que de jeter son dévolu sur un jeune rappeur populaire du nom d’Iba One comme outil mobilisateur.
Celui-ci inonde depuis quelques temps les médias et réseaux sociaux de messages mobilisateurs à l’intention de ses admirateurs pour le concert gratuit au stade 26 mars avec Soumaïla Cissé.
En définitive, il se cache derrière ce concert gratuit le souci d’un échec cuisant de la mobilisation.
Nazir Ibn Bachir
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