La Première Dame du Mali, Keita AMINA Maiga , Présidente de l’ONG AGIR a pris part aux côtés des premières dames de l’espace CEDEAO dans l’après-midi du 7 juillet 2019 au panel de haut niveau organisé par Dr Lalla Malika Issoufou, Première Dame du Niger , Présidente de la Fondation Tattati Iyali.
Le panel était organisé en partenariat avec la Commission de la CEDEAO, le gouvernement du Niger , Plan International, l’UNFPA, l’UNICEF, le PNUD , Save The Children, le Fonds mondial , entre autres .
Animé successivement par le Président de la Commission de la CEDEAO, la Représentante de la Directrice exécutive de l’UNICEF, la Directrice de l’UNFPA, la représentante de Mme Amina Mohamed , adjointe du secrétaire generale des Nations Unies , et le Représentant de la BAD, le panel constitué a été rejoint plus tard par le Président de la République du Niger Mahamadou Issoufou , également Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de là CEDEAO.
L’objet principal de cette rencontre des premières dames qui a mobilisé de nombreuses personnalités à l’hôtel Radisson Blu de Niamey est de renforcer, à travers leur engagement, leur leadership, leur sens élevé de sensibilisation, leur lobbying et leur plaidoyer, à la promotion de la scolarisation de la jeune fille, mettre fin au mariage précoce des enfants et soutenir l’autonomisation de la femme .
Le principal défi reste l’éveil des consciences face au phénomène du mariage des enfants . Tous sont unanimes que forcément toutes les filles doivent aller à l’école et ne pas être mariées à un âge mineur. Dans leurs plaidoyers respectifs les conférenciers ont sonné l’alerte pour mettre fin au mariage de l’enfant, accélérer la scolarisation des filles et assurer leur maintien à l’école afin qu’elles s’épanouissent et participer au développement socio-économique de leurs pays et de leur espace régionale , et pourquoi pas ne pas devenir un jour premières dames elles également.
Les statiques révélées par les conférenciers démontrent que 40 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans avec de fortes disparités dans les différents pays , ce qui entrave leur développement personnel et le développement des pays de la CEDEAO. Toujours selon les mêmes conférenciers 18 % des filles mariées dans la précocité ne peuvent pas jouer leur rôle . Le Représentant de la BAD dans son intervention a félicité la présence dans la salle de la Première Dame du Mali, KEÏTA Aminata Maiga pour ses efforts dans son engagement constant à lutter le fléau « Je suis ravi par la présence de la Première Dame du Mali ici dans cette salle. Nous félicitons le Mali pour ses progrès enregistrés dans le cadre de la sensibilisation et la lutte contre le mariage de l’enfant , aujourd’hui le Mali a réussi à réduire de plus de 12 % le taux de filles mariées avant l’âge de 18 ans » a t’il précisé .
Les conférenciers ont dans leurs différents plaidoyers salué les gouvernements de la CEDEAO dans leurs efforts dans la scolarisation des filles .Ils ont exhorté les dirigeants de l’espace CEDEAO intégrer un cadre législatif contre le fléau , engranger d’autres étapes dans la prise en charge de la scolarisation des filles , impliquer activement les chefs religieux et coutumiers , la société civile sans la sensibilisation afin que la scolarisation des filles et l’interdiction des mariages d’enfant soient une réalité . Une fille non scolarisée , un enfant marié très tôt, sont des entraves qui pénalisent non seulement l’enfant , mais également la famille , le pays et la région CEDEAO ont-ils convenus, de l’avis de nombreux intervenants dont les chefs coutumiers et religieux , les représentants de certains organismes nationaux et internationaux.
Dans son plaidoyer le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufi , Président de la République du Niger sous un tonnerre d’applaudissements a déclaré solennellement « Marier une fille avant l’âge majeur est de faire la promotion de la pedophilie. Notre objectif est l’autonomisation de la femme et nous soutiendrons et accompagnerons les premières dames dans leur plaidoyer et leur appel de Niamey dans ce sens . Je salue et remercie les chefs coutumiers et religieux pour leur rôle capital dans le combat contre le mariage de l’enfant. Avec tous nous y arriverons ».
Pour sa part le Président de la Commission de la CEDEAO avait auparavant assuré les premières dames du soutien et de l’engagement , et de l’accompagnement de l’organisation sous-régionale , dans leur combat de sensibilisation pour réduire le taux de mariage de précoce et accélérer en même temps la scolarisation des filles , leurs prises en charge et leurs maintiens à l’école .
La Première Dame du Mali à l’issue de la soirée de plaidoyer et de lobbying a fait lecture d’un appel des premières dames de la CEDEAO. Cet appel est un cri de cœur pour l’urgence de concrétiser enfin l’accélération de la scolarisation des enfants et leurs maintiens à l’école. Cet appel déjà a réussi un écho favorable du Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.
Avec CCRPPR
