En visite le vendredi 8 janvier dernier à Conakry, le vice-président de la transition malienne, colonel Assimi Goïta, est en odeur de sainteté auprès du Président guinéen Alpha Condé qui le « considère comme un fils ».« Je suis très heureux de recevoir le colonel Assimi Goita, que je considère comme un fils. Le président Sékou Touré a dit que le Mali et la Guinée étaient deux poumons dans un même corps. Donc, tout ce qui concerne le Mali nous concerne aussi. La preuve, nous ne sommes pas des hommes du désert, mais nos soldats sont à Kidal depuis 2014. 60 ans après notre indépendance, c’est une honte que nous soyons incapables de nous défendre. Mais si le président Hollande n’était pas intervenu en 2013 au Mali, on aurait eu des terroristes partout. Il y a beaucoup de pays où les populations ne comprennent pas la présence de l’armée française. Nous, nous savons que nous en avons besoin. Il revient aux dirigeants d’expliquer cela et non de dire que les gens qui manifestent contre la présence de l’armée française sont comme des terroristes. Lire aussi: Colonel Assimi Goïta chez les Présidents Condé et Ouattara: Les questions sécuritaires au centre des échanges – icimali.comLa situation du Mali est très complexe. Nous n’avons rien contre les Touaregs. Ce sont des Maliens comme les autres, mais nous sommes contre ceux qui prennent les armes. La situation s’est compliquée quand Koufa est entré (dans le terrorisme). Aujourd’hui, en Guinée, je peux empêcher un Touareg de rentrer parce que c’est facile. Mais comment puis-je empêcher un Peulh ou un Bambara de rentrer en Guinée ? C’est grave que des populations autochtones se combattent. Comment peut-on imaginer que les Dogons et les Peulhs qui vivent depuis des siècles ensemble s’entretuent ? Ou que les Peulhs ou les Mossis au Mali qui vivent depuis des siècles se battent ? Nous devons sérieusement réfléchir et les Africains doivent prendre leurs responsabilités’’. Icimali.com Avec visionguinee |
