Par voie d’huissier, certains cadres de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) pour la signature d’une pétition aux fins de l’organisation d’une Conférence Nationale extraordinaire de notre parti. « J’exhorte les initiateurs de cette action à y mettre fin immédiatement », met en garde le 1 Vice-président Salikou Sanogo.
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Dans une lettre adressée ce lundi 16 août 2021à ses membres du Bureau Exécutif National et aux Secrétaires Généraux de section de l’URD, le 1 Vice-président Salikou Sanogo regrette les manœuvres de certains de ses camarades du parti « par voie d’huissier pour la signature d’une pétition aux fins de l’organisation d’une Conférence Nationale extraordinaire de notre parti ».
L’homme n’est pas allé par le dos de la cuillère, en attirant « l’attention de tous et de toutes sur les dangers que comporte une telle démarche pour notre parti ». « Pour la sauvegarde de la cohésion et l’unité de notre parti, j’exhorte les initiateurs de cette action à y mettre fin immédiatement », a impérativement édicté Pr Sanogo.
Pour le vice-président du parti du feu Soumaïla Ciçssé, les différences instances du parti sont des occasions de décisions idoines prises en toute responsabilité par le BEN en fonction du contexte et des enjeux du moment. « Aux camarades membres du BEN sollicités pour la signature d’une pétition, je vous rappelle que vous n’avez nullement besoin de passer par des voies détournées pour demander l’organisation d’une Conférence Nationale du parti, en dehors bien entendu de nos réunions statutaires », a-t-il averti.
Pr Sanogo rappelle ses camarades « à la retenue, à la vigilance et à l’union autour de l’essentiel », car cette affaire braque désormais le regard de tous les maliens vers l’URD. « Notre parti est aujourd’hui perçu comme celui autour duquel pourra se construire la dynamique qui sortira notre pays de cette crise dans laquelle nous vivons depuis si longtemps », a averti cet inconditionnel de feu Soumaïla. Pour lequel le moment n’est pas propice à « s’offrir en spectacle. Ensemble, unis, nous réussirons. Salutations militantes ».
Sur les réseaux, les hommes de mains des auteurs de cette manœuvre dénoncent une violation des textes du parti. « Bien que prévue dans les textes du parti (statuts et règlement intérieur) une conférence nationale extraordinaire n’était pas nécessaire à ce stade de la vie de notre parti. Malheureusement lors de plusieurs réunions du SE le Président Salikou a refusé de convoquer la conférence nationale. Le BEN a décidé à travers le rapport de la commission n°1 au CRES, la tenue de la conférence nationale avant la fin du mois de juin. Nous sommes en Août et le Président Salikou refuse toujours de convoquer la conférence nationale », arguent ces derniers.
Pour les partisans de l’organisation d’une conférence extraordinaire, la seule alternative qui reste aux cadres du Parti « est l’application l’article 54 des statuts du Parti qui stipule que la conférence nationale extraordinaire est convoquée par le BEN au moins 15 jours avant sa tenue, ou à la demande des 2/3 des membres du BEN, ou des 2/3 des Sections. Elle ne peut porter que sur son ordre du jour ».
Le bras de fer est engagé au sein du parti du feu Soumaïla Cissé entre le premier vice-président soucieux des textes et les adjuvants de la pétition qui, selon eux, « est un droit des membres du parti », donc « légal » ? Et que « toute lettre contre ça est contraire aux textes du Parti, donc illégale ».
Selon certaines sources au sein de parti, les auteurs de cette pétition sont les pro Boubou Cissé, qui secoue le cocotier pour tailler une place à leur idole de Boubou au sein du bureau exécutif du parti. Les présidentielles approchent à grand pas, il faut se positionner pour être porte-étendard.
Cette sonne le glas de la lune de miel qui a régné entre Pr Salikou Sanogo et Dr Boubou Cissé, lors de la conférence de la confédération des sections à Mopti. Comme en témoignent les images où les deux hommes ont été côte à côte.
Cyril DACK/Icimali.com
