Au cours des derniers mois au Mali, la vie de couple a sombré dans un véritable cauchemar, marqué par des actes de suicide, de meurtre et de violence au couteau, révélant toutes les cruautés imaginables que des êtres humains peuvent infliger. Assassiner un individu est devenu un jeu particulièrement populaire parmi la jeune génération.
La plupart de ces tragédies semblent être alimentées par la consommation de substances spécifiques, l’impuissance sexuelle et la jalousie. Ces relations de couple se caractérisent souvent par des hommes incapables de prendre en charge leur famille, et tuer son conjoint, homme ou femme, est devenu un acte presque banal pour la jeune génération.
Actuellement, il est indéniable que les femmes sont également impliquées dans cette spirale de violence, une situation de plus en plus préoccupante pour laquelle des solutions doivent être recherchées de toute urgence.
Face à l’aggravation de ces cas, nous avons décidé de donner la parole à quelques personnes pour recueillir leurs opinions sur le sujet.
Moussa Touré, entrepreneur : « Je pense qu’il faut sérieusement réfléchir à ces actes meurtriers. Nous ne devrions pas perdre nos proches de manière aussi sauvage. Le gouvernement doit prendre des mesures drastiques, peut-être même envisager des sanctions publiques. Il y a eu trop de tueries conjugales récemment, c’est assez. »
Joseph Ouédraogo, enseignant : « Je suis farouchement opposé à la violence, quelles que soient ses causes. Cependant, les femmes ne sont pas toutes des saintes. Éduquons nos garçons à respecter les femmes, et les mères devraient jouer un rôle clé dans cette éducation, évitant de rivaliser avec leurs belles-filles. »
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Vieux Soumaré, commerçant : « Ce qui me choque, c’est que certains oublient leurs racines culturelles maliennes pour adopter aveuglément les valeurs arabes. Nous devrions puiser dans nos propres cultures pour trouver des réponses appropriées. Il est triste de voir comment nous sommes divisés entre ceux qui suivent les valeurs judeo-chrétiennes et ceux qui suivent les valeurs arabes. »
Jamila Cissé, enseignante : « Les femmes sont aussi criminelles que les hommes. Il faut moraliser la vie conjugale et encourager les femmes à assumer la responsabilité de quitter des hommes irrespectueux. La société doit accepter plus facilement le divorce pour éviter ces drames répétés. »
Kassim Traoré, étudiant en Droit des affaires : « L’alcool, la drogue et d’autres stupéfiants sont devenus des sources d’enrichissement en raison de la faiblesse de l’État. J’invite les autorités à prendre des mesures sévères contre la consommation de drogue et d’alcool, qui semble être devenue courante au Mali. »
En 2023, plusieurs cas d’assassinats ont été signalés sur les réseaux sociaux, soulignant l’ampleur du problème. Des voix s’élèvent pour demander des mesures légales plus strictes, comme l’a souligné Mme Traoré Kadiatou Minkoro Traoré, stagiaire avocate.
Il est crucial de rappeler que le mariage n’est pas une fin en soi, et que le choix du conjoint doit être fait avec soin. La société malienne doit également reconsidérer sa perception du divorce pour mettre fin à cette série de tragédies. La vigilance de tous est requise dans cette période difficile à Bamako, où la jeunesse est confrontée à des défis sans précédent.
Hawa Traoré
