Si l'objectif de la communication était de contraindre les anciens partenaires à un deal ou de se faire une nouvelle virginité politique en se posant comme victime aux yeux de l'opinion, ça n'a pas pris : échec et mat ! Le peuple malien a une bonne mémoire et, surtout, de la jugeote. Il sait faire la différence entre les pollueurs, les parasites et les altruistes de la politique nationale.
GRANDE GUEULE

Le baroud d’honneur d’un illuminé politique

Pour un bilan de sa clarification-rectification, il nous a servi un conte, un miroir aux alouettes, ce grossier piège auquel tout benêt se laisse attraper en prenant plaisir à jouer avec sa propre image. Le sage Amadou Hampaté Bâ nous apprend ceci : « Si observer est une qualité, savoir se taire préserve de la calamité ».

Me fondant sur ce conseil du sage, je crois que le monsieur aurait dû garder le silence. Au terme de son show médiatique, on n’a rien appris de nouveau, sauf les mêmes lamentations serviles et puériles. Face à ses évaluateurs, il avait déjà reçu la note de renvoi, l’appréciation de la presse sera plus sévère : la copie rendue est pâle, sans saveur, sans épaisseur…

La morale nous enseigne de restituer totalement et fidèlement un événement qu’on a décidé de raconter. La rigueur et l’honnêteté intellectuelles l’exigent aussi. Sinon, on est en plein dans la mythomanie.

Ce qu’il faudrait dans ce genre d’exercice, c’est toujours concéder à l’autre qu’il a une parcelle de vérité, qu’il a accompli une once d’actions positives et non pas de dire et de vouloir démontrer, vaille que vaille, que toute la vérité est à moi, à mon seul camp.

« Nous n’avons pas peur, il faut les affronter », Oumar Ibrahim Touré, président du parti APR

 

Si l’objectif de la communication était de contraindre les anciens partenaires à un deal ou de se faire une nouvelle virginité politique en se posant comme victime aux yeux de l’opinion, ça n’a pas pris : échec et mat ! Le peuple malien a une bonne mémoire et, surtout, de la jugeote. Il sait faire la différence entre les pollueurs, les parasites et les altruistes de la politique nationale.

Mon maître m’a appris que le pouvoir enivre et quand on le perd dans des circonstances inattendues, on est groggy. K.O debout… Fin de partie ou… de carrière ? Notre maître, le Temps, nous le dira…

Wa Salam !

Source : Yaya Sangaré, ancien ministre, Secrétaire ADEMA-Pasj

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