Les images du président du Rassemblement pour le Mali (RPM), ex-parti présidentiel, Dr. Bocari Tréta en larmes ont secoué la toile. Pourquoi pleurer en ce moment ? C’est bien la question que nombre de Maliens se posent. Du théâtre ! Incapable de rassembler le parti autour des valeurs de son fondateur et ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, Tréta n’a eu d’autre alternative que de fondre en larmes. Il l’a démontré tout au long de la gestion du pouvoir du président IBK.
Nommé super ministre du Développement rural, Dr. Tréta avait eu du mal à être utile pour son mentor et sans pouvoir aussi drainer les militants et cadres du parti à la cause du chef de l’Etat. Ainsi, chaque décision qu’il prenait accentuait les clivages aussi sein du parti et même de la majorité présidentielle. Du coup, le RPM était devenu une coquille vide qui ne pouvait pas servir son ancien président.
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Vendredi dernier, c’est en larmes que Bocari Tréta est apparu à la faveur d’une rencontre des cadres du parti, confirmant toute honte bue que l’échec du président Kéita est avant tout celui du RPM. Une manière subtile de dire que le parti n’a pas su jouer sa partition pour accompagner la mise en œuvre du projet de société du chef de l’Etat durant les sept années de son pouvoir.
Des regrets, Tréta devrait logiquement en avoir pour n’avoir pu servir de boucliers et béquilles au président Kéita. La première erreur commise par le parti a été de combattre tous ceux qui ont tenté d’aider IBK. Sur cette liste, on peut citer les différents chefs de gouvernement qui n’ont jamais eu la caution des Tisserands.
Les erreurs et égarements du RPM sont nombreux et ont constitué un véritable obstacle à la bonne marche du pays sous IBK. Mais à Tréta, avant tout, il se doit de se réconcilier avec Moussa Timbiné au nom du pacte de sang entre (Bozo et Dogon). Ce serait bien le début de la reconnaissance de l’échec de son leadership et celui du parti.
A. M. C
L’Observatoire