Selon Drissa Coulibaly, la création de l’ASSEMA, le 24 décembre 2002, et son officialisation suivant le récépissé N°121/MATCL-DNI du 21 février 2003, émane du souci des opérateurs privés, des représentants des firmes multinationales semencières, des représentants d'organisations paysannes professionnelles et des personnes physiques et morales investies dans les opérations de productions semencières de professionnaliser le secteur semencier à tous les niveaux.
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15e AG de l’ASSEMA : L’ambition d’emmener la filière semencière dans le concert international

C’est sous le signe « l’Apport des semences certifiées pour une agriculture performante, gage de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle » qu’a eu lieu ce samedi 12 novembre 2022 la 15ème session de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association Semencière du Mali (ASSEMA), s’étalant sur le mandat 2020/2022.

Le processus de privatisation enclenché, il y a plus d’une décennie dans de nombreux secteurs de l’économie nationale malienne, ne pouvait épargner le secteur des intrants agricoles en général et le sous-secteur des semences en particulier.

Ainsi, avec le transfert progressif de certaines activités du Service Semencier National aux groupements coopératifs et aux privés, a rappelé, d’entrée de jeu, le président de l’ASSEMA, Drissa Coulibaly, « la nécessité d’avoir une organisation professionnelle représentant l’industrie semencière malienne s’imposait en vue de créer un cadre d’échange systémique d’informations et d’expériences dans les domaines de la technologie, la sélection, la multiplication, la production ainsi que le commerce des semences, dont le but était de contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire en procurant aux producteurs agricoles des semences de qualité supérieure, c’est à dire à haut rendement et adapté aux différents systèmes agro-écologiques du Mali ».

Selon Drissa Coulibaly, la création de l’ASSEMA, le 24 décembre 2002, et son officialisation suivant le récépissé N°121/MATCL-DNI du 21 février 2003, émane du souci des opérateurs privés, des représentants des firmes multinationales semencières, des représentants d’organisations paysannes professionnelles et des personnes physiques et morales investies dans les opérations de productions semencières de professionnaliser le secteur semencier à tous les niveaux.

 Aux dires de son président, l’ASSEMA se veut rassembleur pour tous les professionnels du monde de la semence notamment : La recherche, la production, les réseaux de commercialisation/distribution, et autres. « Nous ambitionnons d’emmener la filière semencière Malienne dans le concert des niveaux d’évolutions internationales et l’amélioration des plantes tout en développant une industrie semencière locale performante favorisant les échanges », a indiqué Drissa Coulibaly.

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Dans cette optique, ajoutera M. Coulibaly, les acteurs de l’association projettent d’explorer toutes les opportunités de coopération et les synergies d’actions concrètes entre I’ASSEMA et ses partenaires nationaux et internationaux.

Au nom du Bureau dont il est le président, Drissa Coulibaly a invité tous les acteurs impliqués au développement du secteur semencier à joindre leurs efforts et expertises à ceux de l’ASSEMA afin de « développer chez leurs producteurs agricole une vraie culture de l’utilisation des semences sélectionnées dans le but d’accroître de façon significative la production et la productivité agricole Mali, gage d’une sécurité alimentaire durable ».

Le président de l’ASSEMA a informé ses pairs des combats menés ces dernières années par le regroupement pour la défense des intérêts des semenciers maliens en général et du secteur privé semencier en particulier. Il s’agit de plusieurs rencontres au niveau national et international, auxquelles l’association a participé, « rien que pour la cause de la filière semencière qui constitue pour nous le fondement de toute agriculture qui se veut performante et compétitive pour nourrir durablement son peuple ».

Attentes non comblées

A en croire le président de l’ASSEMA, les attentes sont loin d’être comblées du point vue gouvernance et appui à la filière, impliquant hautement la responsabilité de l’Etat ainsi que les autres acteurs publics et privés, conformément à l’article 174 de la Loi d’Orientation Agricole relatif à l’organisation des filières agricole au Mali.

De fait, la production des semences de qualité supérieure est, selon M. Coulibaly, une activité multi acteurs qui fait intervenir la DNA pour le contrôle et la certification, l’IER pour les semences de base et pré base, et les privés pour la multiplication et la commercialisation et l’état pour le financement et l’orientation politique. « Le succès du secteur semencier malien dépendra de la collaboration entre les acteurs. L’ASSEMA regorge des expertises et des compétences suffisantes pour aider les plus hautes autorités à installer un système de subvention efficace et performant sur les semences au Mali », a-t-il précisé.

Toutefois, le président de l’ASSEMA regrette qu’il « n’existe pas », jusqu’à nos jours, « de système de subvention au Mali sur les semences d’ordre général supportées par le budget d’Etat en dehors de la seule semence du Maïs hybride dont son impact reste très peu appréciable par rapport au besoin national du monde agricole en semences certifiées ».

Au regard de cette situation, M. Drissa Coulibaly estime que l’Etat, en subventionnant les engrais ou autres types d’intrants agricoles, doit nécessairement à subventionner toutes les gammes de semences céréalières et maraîchères en vue d’aider les producteurs et d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La rencontre a réuni autour du président de l’ASSEMA, Drissa Coulibaly, en présence du Secrétaire général du ministère du Développement Rural, Daniel Siméon Keleman, représentant son ministre de tutelle, des participants venus des directions nationales de l’Agriculture, de l’IER et de l’ICRISAT, du Projet ISSD SAHEL IFDC, de l’Assemblée Permanente de la Chambre d’Agriculture du Mali, des ONG impliquées dans la production et la diffusion des semences, des Organisations Paysannes et Opérateurs Privées impliquées dans la production, la distribution et l’utilisation de semences sélectionnées (AOPP-CNOP).

Cyril Roc DACK/Icimali.com

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