DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A L’OCCASION DU DEFILE MILITAIRE POUR LE 58E ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DU PAYS
Bamako, 22 septembre 2018
Bismilahi rahmani rahimi
Excellences, Chers frères
Chefs d’Etats et de Gouvernements, Estimés Hôtes,
Chers Invités,
Chers Compatriotes,
Amis du Mali,
En ce 58e anniversaire de l’indépendance du Mali et à l’entame du second mandat que Son vaillant peuple a bien voulu me confier et que j’accepte avec honneur, bonheur, fierté et reconnaissance, vous comprendrez et souffrirez volontiers que ma première pensée s’adresse avec déférence et piété profonde aux Pères fondateurs : Mamadou Konaté, compagnon fondateur du RDA avec le Président Félix Houphouët et autres Fils illustres du continent dont Ouezzin COULIBALY. N’a sûrement pas été en reste leur cadet Modibo KEITA Père du Mali moderne.
Bien évidemment, une gratitude singulière à l’endroit de Vous Tous, mes Chers frères Chefs d’Etats et de délégations, qui avez accepté de modifier des agendas rigoureux fixés parfois de longue date. Que nul ne considère ces remerciements comme sacrifiant simplement à un protocole de pure forme. Ils sont l’expression émue de la profonde estime et de la considération fraternelle que je porte ainsi à tous ceux ici présents aujourd’hui qui nous ont toujours témoigné une solidarité agissante et jamais démentie.
Oui, Nous fûmes proches, très proches de l’abîme ! 2012, c’était hier ! Beaucoup d’eau, depuis, a coulé sous le Pont des Martyrs ! Aujourd’hui 22 septembre 2018 ! qu’il plaise ensuite que je salue nos hôtes, civils comme militaires, qui vivent sur le sol du Mali.
Je salue les forces étrangères ou nationales qui se battent quotidiennement pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali.
C’est pourquoi, il était souhaitable qu’elles fussent, toutes ces forces réunies, dans une très belle fraternisation, pour défiler devant Nous en ce jour de gloire er bonheur retrouvé.
Je m’incline enfin devant la mémoire de tous les soldats tombés sur le champ d’honneur. A eux, la reconnaissance éternelle de la PATRIE MALIENNE !
Il y à peine six ans, ce grand et beau pays tangua au point de faillir disparaître, réellement disparaître, sous la déferlante terroriste. Et si nous sommes encore debout, et en glorieuse célébration en ce jour béni du 22 septembre de l’An de grâce 2018, nous le devons au courage politique et à la prompte réaction de grands acteurs de ce temps des malheurs qui comprirent de suite l’acuité extrême des coujoux. Dussé-je chatouiller leur modestie, le rappel s’impose.
Notre pays, le Mali, vivait une période de transition consécutive au coup d’Etat qui nous surpris en 2012. C’est le lieu de rendre l’hommage le plus vibrant à notre belle organisation régionale, la CEDEAO qui saisit d’emblée la portée de cette déstabilisation du Mali dont la position géostratégique n’échappe à personne et dont la qualité de pays membre déclencha une immédiate solidarité. Pas mooins de douze sommets furent consacrés par la CEDEAO à la crise malienne.
Président Alassane OUATTARA, président en exercice de la CEDEAO e ces temps-là, vous ne fûtes jamais plus proche. « I NITIE. I OUATTARA ».
Les heureux échanges entre Vous, notre Aîné estimé, le Pr. Dioncounda TRAORE, Président de la Transition au Mali et Notre ami François HOLLANDE, Président de la République française, aboutirent à la très courageuse décision politique, assumée par le Président HOLLANDE et approuvée par l’ensemble politique français, de l’intervention de la mission SERVAL pour stopper net l’hallali promis au Mali. Cela ne pouvait manquer d’être rappelé en un jour comme celui-ci.
Reconnaissance éternelle à Vous, et à tous ceux qui à votre suite ont permis que le Mali se sombrât pas.
Tous ceux qui en furent, de la MISMA à la MINUSMA, avec les brillantes et glorieuses présences de mes frères de la CEDEAO et de la très Vaillante Armée Tchadienne. Merci pour le Mali, Merci pour la Paix !
Aux partenaires qui nous soutiennent dans notre lutte contre le terrorisme, nous disons la gratitude franche et sincère de notre peuple. De nos peuples, oserions nous rajouter, en pensant à tous les Etats de notre sous-région qui affrontent le même fléau.
Gratitude infinie !
Mais, vous ne pouvez imaginer à quel point nous pouvons être -et sommes tristes, lorsque certains de nos partenaires et amis donnent l’impression de vouloir nous marchander ce soutien, en oubliant que si la digue que nous constituons cède, nul ne peut prédire les conséquences sur une partie du Nord, de l’Occident.
Dans notre Sahel, où nous savons être dignes et debout, y compris et surtout dans le malheur, nous n’éprouvons pas le besoin de nous plaindre et de nous morfondre, sous prétexte que l’action nous sommes quelque part des victimes collatérales. Nos pays sont en guerre contre le terrorisme, parce qu’une grande nation qui se trouve à nos portes a été déstabilisée.
C’est d’autant plus insupportable que cette donne nous contraint chaque jour à faire des choix déchirants : soigner, éduquer et nourrir nos enfants, ou financer d’incessants efforts de guerre contre un ennemi aussi cruel qu’invisible, d’autant plus cruel qu’il est, parfois, tapis dans l’ombre, dans nos chaumières.
Autant vous dire que nous sommes parfois tentés de crier haut et fort notre désarroi et notre colère. Nous sommes tentés de nous révolter, chaque fois que nous sommes contraints d’arbitrer entre notre sécurité en tant qu’Etat et le bien-être de notre peuple.
Nécessité faisant loi, nous nous surprenons, aujourd’hui, à nous glorifier, à nous vanter, presque, de tout ce que nous pouvons étaler (ainsi que vous allez le voir au cours du défilé) comme équipements fournis à notre brave armée nationale.
« Si vis pacem parabellum », disaient les Latins. Nous voulons la paix, intensément, de tout notre être, de toute notre âme. Nous voulons la paix, mais vous ne pouvez imaginer à quel point il peut être douloureux de devoir arbitrer entre les médicaments et les munitions et autres accessoires militaires.
Si nous ne nous plaignons pas, c’est parce que nos peuples savent rester dignes et debout, y compris dans les injustices qui leur ont été faites, dans ce monde d’interdépendance dans lequel nous vivons. Sur la ligne de front de la lutte contre ce fléau planétaire qu’est le terrorisme, nous assumons nos responsabilités. Voilà pourquoi nos peuples sont parfois si tristes de se voir marchander le soutien nécessaire pour ne pas s’écrouler.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
Je m’adresse à vous avec émotion, parce que la présente cérémonie d’investiture constitue le couronnement des mois d’intenses efforts afin de réaliser ce qui pour beaucoup tenait de l’impossible : l’organisation dans un contexte extrêmement difficile de l’élection présidentielle à bonne date. Les obstacles n’ont pas manqué sur notre chemin, qu’ils relèvent de l’organisation matérielle du scrutin, de l’acceptation des règles du jeu par les compétiteurs ou encore – et surtout – de la sécurisation du territoire national.
Je tiens donc à rendre hommage au Gouvernement qui n’a pas ménagé sa peine pour relever un challenge qui sauvegarde notre démocratie. J’adresse une mention toute particulière à nos amis et à nos partenaires dont le soutien ne nous a pas fait défaut.
Je salue nos Forces Armées et de Sécurité qui ont démontré une remarquable montée en puissance de leurs capacités de surveillance, de dissuasion et d’attaque.
Je me réjouis enfin du fait que grâce à la maturité du peuple malien le scrutin se soit déroulé sans incidents notables dans l’écrasante majorité des bureaux de vote.
J’aurais souhaité que les résultats de la présidentielle soient acceptés par tous afin que nous puissions consacrer nos énergies et nos intelligences à surmonter les adversités qu’affronte notre pays. Mon vœu n’a pas été réalisé et je le regrette profondément.
Mais en tant que Président de la République, donc Président de toutes les Maliennes et de tous les Maliens, je remplirai mon devoir qui est de rassembler et de fédérer. J’ai une obligation d’écoute et j’assume la mission de restaurer les voies de dialogue. Je continuerai donc de déployer les efforts nécessaires pour que vienne le temps des échanges et de la concertation.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
Aujourd’hui les incertitudes sur l’avenir du Mali ne sont pas tout à fait levées. Mais elles se sont notablement réduites. L’essentiel pour nous est de continuer à démontrer autant que nécessaire notre capacité à surmonter les défis qui nous sont imposés et à consolider les avancées importantes obtenues. En continuant d’avancer avec constance et méthode, nous sommes en droit d’envisager le futur avec un optimisme raisonné et de croire en une sortie progressive de la crise déclenchée en 2012.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
Nos priorités n’ont pas varié. Il s’agit avant tout pour nous de préserver l’unité nationale, de restaurer la cohésion sociale, de rétablir la paix et la sécurité sur tout le territoire du Mali et d’avancer dans l’œuvre de reconstruction entreprise. A cet égard, il me semble indispensable de souligner une fois de plus l’importance que revêt pour notre pays une mise en œuvre réussie de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. C’est pourquoi dans la nouvelle architecture gouvernementale, un important ministère, celui de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, se dédie à cet objectif. Sa création met fin à l’éparpillement entre différents départements des ressources affectées à un défi que nous devons relever d’urgence.
Car une sortie définitive de la crise de 2012 ne s’obtiendra pas sans que nous remportions le challenge de la réconciliation nationale et de la restauration de la cohésion sociale. La Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale issue des travaux de la Conférence d’entente nationale préconise à cet égard des mesures novatrices et courageuses qui nous aideront à nous retrouver et à nous rassembler.
Il ne s’agit pas pour nous d’étendre le voile de l’impunité sur des épisodes douloureux de notre Histoire, ni de dénier aux victimes d’exactions le droit à la justice. Mais partout où les populations sont disposées à l’écoute et au pardon, partout où prime l’aspiration de restaurer un vivre ensemble multiséculaire, il nous faut aller au dialogue et aux mesures d’apaisement. Seules ces dernières peuvent aider à dénouer les antagonismes entretenus par les ennemis de la paix.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
La sécurisation du territoire national demeure notre priorité. Pour l’obtenir, nous nous appuierons sur cet irremplaçable instrument que constitue l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Celui-ci conçoit en effet le rétablissement de la paix et de la sécurité sur le territoire national comme un engagement exécuté solidairement par toutes les Parties signataires.
La concrétisation de cet engagement a longtemps souffert de l’instauration tardive de relations de réelle confiance entre les différents protagonistes. Ce préalable est désormais satisfait et les effets positifs qui résultent de la levée des dernières réserves sont des plus éloquents.
L’installation des autorités intérimaires et l’opérationnalisation des patrouilles mixtes, combinées avec le redéploiement des Forces armées maliennes, autorisent le retour progressif de l’Administration et des services sociaux de base dans de nombreuses localités naguère soumises à l’emprise des terroristes et des bandes armées. Lors de la présidentielle et en dépit, les opérations de vote ont été rendues possibles dans ces mêmes localités.
La situation sécuritaire s’améliore donc notablement aussi bien au Nord qu’au Centre de notre pays. Cependant nous ne sous-estimons pas les efforts exceptionnels qu’il nous faut encore déployer pour que s’instaure une situation supportable pour nos populations. La dotation de nos troupes en moyens nécessaires se poursuit ainsi qu’elle est prévue dans la Loi de programmation militaire. Elle mobilise 22% des ressources du Budget 2018 et a permis le déploiement méthodique et résolu de nos forces armées. Nos soldats par leur engament moral et par leur bravoure sur le terrain récompensent largement la Nation de l’attention qu’elle leur accorde
Nous tirons notre fierté de notre rapport à l’humain, c’est-à-dire du respect sourcilleux de notre propre dignité qui implique considération, estime et solidarité envers l’Autre.
Notre fierté enfin, nous la tirons de notre apport au monde, creuset et épicentre que nous sommes de cultures, et de civilisations entières, avec le rayonnement qu’elles connurent au Sud et au Nord du Sahel, au-delà du Maghreb, au-delà de l’Atlantique, au-delà de l’Océan indien.
Maliennes et Maliens,
Nous devons alors rendre grâce à Dieu de n’avoir pas fait de nous le résultat précaire de découpages fantaisistes, de copier-coller aléatoires.
Nous sommes la somme opulente de la diversité et des brassages dont nous sommes issus, d’où que nous soyons : Gourma ou Haoussa, Tamesna ou Tanezrouft, Tilemsi ou Akla, Maacina ou Seno, Hayiré ou Fakala, Mema ou Farimaké, Miniankala ou Dafina, Snoufola ou Wassoula, Banimotié ou Wagadou, Boundou ou Kaarta, Khasso ou Mandé.
Et nous devons être fiers de cet héritage. Il n’est pas un boulet mais un atout. Il explique notre résilience.
Qui que nous soyons, nous sommes même père, même mère : Soninké, Mandeka, Foulnai, Hal poular, Kassonké, Kel Tamasheq, Arabe, Songoy, Arma, Bozo, Samo, Dafin Senoufo, Bwa, Minianka, Bamanan, Houmbedjo, Dogono,
Mossi, Wolof.
Nous sommes les enfants chanceux de cette terre prodigue : éleveur nomade ou semi transhumant, pêcheur nomade ou semi transhumant, agriculteur sédentaire ou semi- nomade, résident de la campagne ou de la ville, négociant, leader politique, cadre du secteur privé ou de l’administration publique !
Ce n’est alors nul passéisme stérile, que d’invoquer nos hauts lieux de civilisation, nul passéisme stérile que d’invoquer nos hauts lieux d’humanisme er de sagesse.
Nul passéisme stérile que de revendiquer l’héritage de Kaya Magan Cisé, Ahmed Baba, Askia Mohamed, Soni Ali Ber, Soundiata Keita, Soumangourou Kanté, Kankou Moussa, Cheickou Amadou Sangaré Barry, Elhadj Oumar Tall, Babemba Traoré, tieba Traoré, Samory Touré, Fihroun !
Mes chers compatriotes,
En ce jour de communion er de rassemblement, souvenons-nous de toutes, de tous ! Fili Dabo Sissoko, Hamadoun Dicko et leurs compagnons.
Et, les sachant disponibles pour la cause nationale, les sachant plus que tout porteurs de valeur ajoutée, saluons le Général Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncounda Traoré.
Gloire aux travailleurs du Mali, syndiqué ou non, ainsi que les Maliennes et les Maliens des champs, des pâturages, des routes et des marchés.
Gloire à nos opérateurs privés pour le rôle décisif qu’ils jouent dans les performances économiques d’un pays enclavé mais dont la politique des prix est enviée.
Aux acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, aux animateurs de la société civile dont l’action participe à la consolidation de la démocratie, notre projet de société a jalousement préserver, je redis toute ma disponibilité.
Ma main leur reste tendue.
Car au delà des frustrations et des contrariétés, il importe de renforcer ensemble la digue contre toutes les agressions, toutes les menaces sur les chemins de notre peuple, peuple de fierté avérée, de combats jamais esquivés, de dignité jamais négociée.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
Mes tournées à l’intérieur du pays et les contacts que j’ai eus avec notre diaspora m’ont confirmé la remarquable résilience des citoyens maliens. Mais ceux-ci m’ont aussi fait mesurer la force des attentes de nos compatriotes concernant un avenir moins difficile. Ma conviction est qu’en dépit des épreuves que nous traversons, nous trouverons les ressources suffisantes pour prendre en charge ces attentes.
En effet, les hommes et les femmes du Mali ne réclament pas un Etat providence. Mais un Etat attentif à soulager les détresses sociales en garantissant aux citoyens les plus modestes l’accès aux services sociaux de base. Un Etat qui ouvre le chemin des opportunités à ceux qui ont la volonté et la détermination d’entreprendre. Un Etat qui a le souci de l’amélioration constante de sa gouvernance.
Des efforts ont été déployés lors de mon premier quinquennat pour répondre à ces demandes. Mais pour les cinq prochaines années, nous avons l’obligation de faire plus et mieux. Le Programme Présidentiel d’Urgences Sociales a déjà amélioré le quotidien de milliers de Maliens dans les domaines de la santé, du désenclavement, de l’éducation, de la fourniture d’eau et d’électricité. Nous allons en poursuivre et en accélérer l’exécution. Nous allons surtout rester fidèles à la philosophie qui en guide toutes les actions. C’est-à- dire donner la priorité aux fragiles et aux démunis, cibler très précisément les besoins essentiels et s’assurer de l’impact immédiat sur les conditions de vie des bénéficiaires.
Notre pays a subi cette année d’importantes inondations qui ont causé de terribles ravages. Aussi, j’ai instruit au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour faire de toute l’année 2019 une année de solidarité. La mesure est certes exceptionnelle, mais elle s’avère indispensable au regard des drames enregistrés et du dénuement dans lequel se retrouvent les populations sinistrées. Il nous faut non seulement secourir les victimes, mais aussi les aider à se reconstruire. J’encourage donc vivement les bonnes volontés et les partenaires à se joindre à cette initiative.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
J’ai pris l’engagement de faire de ce mandat le mandat de la jeunesse. C’est une option qui s’impose logiquement lorsque nous savons le pourcentage important des jeunes dans la population malienne. Une génération est donc là à laquelle reviendra bientôt la mission de construire durablement le Mali du XXIème siècle. Nous avons le devoir de lui ouvrir largement les portes du possible. Je mesure l’impatience légitime des jeunes du Mali de l’intérieur et de la Diaspora. Je sais aussi le talent et le dynamisme de beaucoup d’entre eux qui ne trouvent pas à s’exprimer.
J’ai donc instruit au Gouvernement d’accorder une attention toute particulière au problème de l’employabilité des jeunes. Aucune formule de soutien ne sera négligée et l’auto emploi sera fortement soutenu. En retour, je recommanderai à nos jeunes d’acquérir une culture de l’excellence.
Une bonne partie de l’avenir du Mali se jouera en effet sur la qualité de nos ressources humaines. Les entrepreneurs, les bâtisseurs et les leaders qui viendront des rangs de la jeune génération ont le devoir de faire tenir à notre pays son rang. Ils n’y réussiront qu’en se montrant compétitifs dans un monde en constante mutation. Le Destin de la jeunesse n’est ni de finir par le fond des mers ni sur les nouveaux marchés d’esclaves, mais de contribuer ici, chez nous à la Renaissance du Mali et de l’Afrique.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
Dans ma profession de foi, j’ai pris l’engagement d’intensifier mon combat pour la moralisation de la gouvernance malienne. Car cette moralisation est indispensable pour obtenir l’adhésion des populations à l’action des pouvoirs publics et pour restaurer une relation de confiance entre citoyens et décideurs. Le combat est déjà engagé, mais pour produire des effets appréciables, il doit être conduit avec rigueur et méthode. Tel est le but poursuivi par la création au sein du Gouvernement du ministère de la Réforme administrative et de la transparence de la vie publique.
Excellences Chers frères
Chef d’Etat et de Gouvernement, Estimés hôtes,
Chers invités,
Chers Compatriotes,
Espérance et confiance sont deux constantes cultivées par le peuple malien. Elles sont d’ailleurs magnifiées dans notre hymne national. Tout au long de mon premier mandat, j’ai appelé mes compatriotes à n’abdiquer ni de l’une, ni de l’autre. Je leur renouvelle aujourd’hui mon appel. C’est l’espérance qui nourrit notre conviction, à nous Maliens, qu’il y aura inévitablement des lendemains meilleurs pour notre pays. C’est la confiance en nous-mêmes qui nous fait assumer, coûte que coûte, notre obligation de rester une nation debout.
Puissions-nous persévérer dans cette espérance et dans cette confiance.
Vive le Mali !
Vive la République !
Qu’Allah bénisse le Mali !
Je vous remercie de votre attention.
Ibrahim Boubacar KEÏTA
Source: Icimali.com