La salle de conférence du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales a abrité, le jeudi 14 février, à la réunion du cadre de concertation nationale. C’était sous l’égide du ministre Mohamed Ag Erlaf.
Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de la session de formation technique du cadre de concertation nationale, de la mise en place de la formation technique et l’examen du chronogramme des consultations référendaires et électorales de 2019.
À l’issue de la réunion, trois grandes commissions ont été mises en place: la commission réorganisation territoriale, la commission loi organique pour l’élection des députés et loi organique pour l’élection des sénateurs et enfin la commission révision constitutionnelle. Cette dernière ne discutera uniquement que de la date du référendum. La rédaction de la Constitution est confiée au comité d’experts qui a déjà pris fonction.
Validé par la formation technique, le chronogramme sera soumis à la formation politique. Le secrétaire à l’organisation du Bureau politique du Rassemblement pour le Mali (RPM) se dit satisfait de la réunion. «Nous sommes pratiquement d’accord sur tout le chronogramme», a-t-il affirmé. Certaines dates, selon lui, sont immuables notamment le référendum et surtout les élections législatives. Lesquelles, à l’en croire, doivent se tenir avant le 30 juin. Elles sont pour le moment annoncées pour le 9 juin.
L’admission des organisations de la société civile comme observatrices permet au cadre de concertation d’avoir un caractère inclusif. Justement, selon l’un des représentants de la société civile, l’ancien Premier ministre Mohamed Hamed Ag Hamani, c’est tout le peuple malien qui est concerné par les réunions du cadre. «Le peuple malien est le principal concerné. C’est pour lui que tout ce travail se fait», a-t-il analysé.
Sur la myriade de partis politiques de l’opposition, seul le parti ADP-Mali était présent à la réunion. Sur la question de leur absence, l’ancien Premier ministre s’agace. «Vous savez je ne suis membre d’aucun parti politique. Depuis 1991, nous avons un multipartisme intégral. Ça a servi à quoi ?». D’après lui, le Mali compte près de deux-cents partis politiques. Pourtant, poursuit-il, «on est dans la crise la plus profonde que le pays n’a jamais connue».
Il a, dans le même registre, invité les partis politiques à abandonner les guéguerres pour s’occuper au seul parti qui vaille la peine, c’est-à-dire le Mali. Après on pourra créer d’autres partis, a-t-il précisé. «Il faut qu’on fasse un DDR des partis politiques pour qu’on construise le Mali», a ironisé Mohamed Hamed Ag Hamani.
Il convient de rappeler que le cadre de concertation nationale a pour mission de donner des avis et de formuler des propositions au gouvernement sur les questions qui lui sont soumises. Présidé par le ministre de l’Administration territoriale, le cadre comprend une formation technique et une formation politique.
Abdoul Madjid Sanogo
Source : Nouvelle Libération