Pour ramener la paix tant recherchée au Centre du pays, les mouvements armés d’auto défense présents dans cette partie du Mali s’engagent à déposer les armes. A travers cet acte de haute portée, ils veulent contribuer au retour de la paix dans cette partie du territoire national en proie à une insécurité chronique. Dans une déclaration d’un document lu à la télévision nationale par leur porte-parole, les différents mouvements s’engagent à rétablir la paix aux côtés de l’Etat malien. C’était le week-end dernier.
«La paix n’est pas un mot, mais un comportement», disait l’ancien Président ivoirien, Félix Houphouët Boigny. Les groupes armés veulent traduire en acte concret cet adage pour ramener la paix dans cette partie du territoire national qui a longtemps souffert de conflits multiformes. D’un côté, ce sont les Jihadistes qui font rage à l’encontre des populations meurtries et, de l’autre, les communautés Dogon et Peulhs qui se livrent un duel sans merci. Devant de tels désastres, l’Etat tente de ramener de l’ordre dans les rangs tout en jouant son rôle de gendarme.
Aujourd’hui, la volonté est venue du côté des Groupes armés d’eux-mêmes de faire la paix des braves. C’est ce qui ressort du document que viennent de signer ces groupes armés. Dans un document lu par Mamoudou Goudiankilé, porte-parole des groupes, les différents mouvements acceptent de déposer les armes pour se mettre à la disposition des autorités de tutelle.
En outre, les groupes demandent à tout un chacun de son côté de mener campagnes de sensibilisations visant à ramener la paix dans leurs localités respectives.
« L’espoir est désormais permis d’en finir avec cette crise qui n’a que trop duré. Quand les groupes armés s’engagent d’eux-mêmes à déposer les armes et se mettre à la disposition de l’Etat, nous ne pouvons que saluer l’initiative. Il y va de l’intérêt de tout le monde. C’est le seul prix à payer pour parvenir à la paix. Les communautés ayant compris le message, s’y engagent. Il faut les remercier pour leur engagement », a dit un porteur d’uniformes ayant réacquis l’anonymat.
Mais, toutefois, la déclaration de bonne intention ne suffit pas à elle seule. Donc, il faut une bonne dose d’actions et de preuves concrètes sur le terrain. Autrement dit, les différents groupes doivent s’abstenir à commettre tout acte qui compromettrait le processus de paix ainsi lancé. C’est pourquoi, chaque Représentant communautaire est renvoyé dans sa localité afin de mener des campagnes de sensibilisations prônant la cessation des hostilités. Une manière de concrétiser les engagements pris lors de la signature de l’accord de paix entre mouvements armés en question. L’avenir nous dira la suite !
Ambaba de Dissongo
Source : L’Observatoire