En vue de faire face à la situation humanitaire courant 2019, les humanitaires lancent un vibrant appel auprès des bailleurs à la mobilisation de 171 milliards de FCFA pour aider 2,3 millions de personnes en détresse au Mali.
Le lancement du plan de réponse humanitaire 2019 au Mali a eu lieu à Azalai l’hôtel Salam de Bamako le mercredi 27 février dernier en présence effective de la coordinatrice de l’action humanitaire des Nations Unies, Mme Bbaranga Gasarabwe et de Ute Kolies, cheffe du bureau d’OCHA au Mali .
Cette cérémonie de lancement était placée sous la présidence du Ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire Hamadoun Konaté accompagné de ses collègues de la santé et de l’hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow mais aussi de celui de la Pêche et de l’Elevage, Mme Kane Rokia Maguiraga.
La coordinatrice de l’action humanitaire des Nations Unies au Mali, dans son intervention, a mis l’accent sur la nécessité de faire plus d’efforts pour répondre à la demande humanitaire au Mali. « Il ne faut pas que le cas du Mali soit une crise oubliée », a-t-elle dit.
Au total, pour assister et soutenir les populations en détresse au Mali, le plan de réponse envisagé par les humanitaires a besoin d’un financement de 171 milliards de FCFA sollicité auprès des bailleurs de fonds pour venir en aide à plus de 2,3 millions de personnes à travers le Mali.
Une cible qui correspond à la population la plus vulnérable parmi les 3,2 millions de personnes ayant besoin d’une prise en charge nutritionnelle, d’assistance en vivres, en eau, hygiène et assainissement, en soins de santé, en éducation et en protection. Plus de 45% des personnes déplacées internes au Mali vivent dans la région de Mopti.
Selon le Ministre Konaté le nombre de refugiés rapatriés est actuellement de 71000 personnes. Quant aux déplacés qui ont regagné leurs terroirs, ils sont à 526 000. Pour ce qui est des refugiés maliens dans les pays voisins, on en compte environ 135 000 dont 55 000 vivent en Mauritanie.
Ces chiffres intègrent aussi des refugiés burkinabé et nigériens qui ont fui les violences chez eux pour se retrouver au Mali. Dans la zone de Gossi ils sont environ 2300 burkinabé. Il en est de même pour la ville de Ménaka 300 refugiés nigériens.
O.M
Source: L’Observatoire