Séjournant à Ségou lors de la visite de 72 du Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta, le Président du Mouvement Patriotique arc-en-ciel du Mali, Ismaïla Diallo, salue les actions de modernisation de la Cité des Balanzan. «Il ne faut pas qu’on ait des ambitions politiques qui frisent l’animosité», a-t-il déclaré, déterminé à sensibiliser partout pour la réélection du Président sortant.
L’Observatoire : Que pensez-vous de la visite de 72 heures du Chef de l’Etat à Ségou ?
Ismaïla Diallo : D’abord, je suis animé d’un sentiment de joie, de fierté, de patriotisme, parce que nous nous rappelons qu’à partir de 2015 le Président a entrepris des grands travaux, des grands chantiers à Ségou. Ces inaugurations auxquelles nous participons sont un coup d’accélérateur du développement du Mali en général et de Ségou en particulier. Ségou est une ville qui peut rivaliser aujourd’hui Bamako de par les réalisations faites par le Président de la République. Nous félicitons le Président, nous félicitons Ségou, et nous disons qu’ensemble le chemin est facile à faire.
A quelques semaines des élections présidentielles de cette année 2018, quelles actions mène votre mouvement pour soutenir le Chef de l’Etat pour un second mandat ?
Nous menons déjà beaucoup d’actions parmi lesquelles la communication à laquelle la priorité a été donnée, tout autour des actions du Président de la République.
Dans le cadre de son Programme d’Urgences Sociales, nous avons-nous aussi un programme qu’on appelle urgences, qui concerne la solidarité, l’actions sociale, la paix et la réconciliation nationale, qui se déroule comme sur des roulettes.
Nous communiquons tout autour des élections qui pointent à l’horizon, parce que qui dit une élection libre et transparente dit que les citoyens sont concernés par la chose électorale, qu’ils ont leurs cartes électorales, et tout au-delà de ces cartes électorales ils sont convaincus qu’il faut aller voter, ils sont conscients qu’il faut choisir un candidat qui a un vrai projet de société. Ils sont conscients également qu’il faut un président qui pense au Mali. Nous pensons que le Président de la République son excellence Ibrahim Boubacar Kéita incarne tout ceci. Et mieux il est celui qui à jamais n’a pas de parrain ni en Afrique ni partout ailleurs dans le monde. Quelle que soit la situation de la crise, il a su faire tache d’huile, réaliser de gigantesques réalisations.
Notre action sur le terrain aujourd’hui avant les élections est de faire savoir les réalisations du Chef de l’Etat. Tout ce qui a été fait à Ségou et ailleurs par le Chef de l’Etat sera communiqué partout au Mali. Nous sommes dans cette dynamique-là.
Déjà, le camp adverse du Chef de l’Etat crie à une crise postélectorale. Qu’en dites-vous ?
Quelqu’un qui aime son pays ne doit pas lui en vouloir du mal. C’est extrêmement important. Le Mali nous appartient tous, c’est ce que nous avons ensemble comme héritage. Nous ne devons jamais penser du mal contre ce pays, encore moins de nos frères de l’autre camp. C’est inimaginable de penser et de promettre une crise électorale à son pays. Aller jusqu’à penser à une crise que d’aucuns appellent postélectorale, c’est aller trop loin, c’est trop abuser. La politique, c’est vrai, mais il ne faut pas qu’on ait une politique démesurée, des ambitions politiques qui frisent l’animosité, qui pourraient nous conduire à des situations que personne ne souhaite.
La crise, personne ne la convoque, personne ne la provoque. Je pense que la meilleure des choses aujourd’hui, c’est d’avoir le Peuple à ses côtés. Lorsque le Peuple déicide de celui qui sera son Président, on l’accepte. Mais, il ne faut pas que des gens arrivent déjà à se faire des idées négationnistes. D’aucuns mêmes pensent que le Mali doit s’éclater parce que ces élections-là mêmes ne doivent pas se faire. Pourquoi ? Le Mali appartient aux Maliens, nous sommes en Démocratie et l’expression de cette démocratie doit prévaloir. Aujourd’hui, ces idées ne doivent pas être tenues ou soutenues. D’ailleurs, c’est une honte d’entendre cela, parce dans aucune nation, on n’aurait entendu des gens souhaiter de telle chose.
Quel appel lancez-vous aux compatriotes pour prévenir cette crise que prédisent certaines langues ?
Aux Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, à l’opinion nationale et internationale, je dis que le Mali est un pays de paix. Traditionnellement et culturellement, nous avons tout ce qui est comme social pour nous unir, pour nous écouter et nous communiquer. Les idéologies relatives à la fissure, à la déchirure, aux soulèvements, aux crises postélectorales, il faut les éviter. Ceux qui soutiennent de telles idéologies sont des gens qui ne sont Maliens, ou qui n’aiment pas leur pays. Que nous fassions très attention, restons en famille, soudés, nous sommes des frères et sœurs, des cousins et cousines, des Maliennes et Maliens ; il n’y a pas de Malien sans l’autre et il n’y a pas de l’autre sans le Malien. Nous avons intérêt à nous donner les mains.
Interview réalisée par Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire