25 Ans après son arrêt (1991-2018), IBK vient de rétablir le Service National des Jeunes avec l’allégeance au Drapeau national de 600 jeunes réservistes des FAMAS, de l’Administration et de la Société civile pour la défense des valeurs de la République.
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans sa vision constante de faire du Malien un citoyen pétri de valeurs et plaçant son deuxième mandat sous le signe de la jeunesse, a rétabli le Service National des Jeunes (SNJ). 25 ans après son arrêt. Ainsi, depuis août de l’an dernier, 600 jeunes recrus de nationalité malienne, non fonctionnaires dont 110 personnels féminins, âgés de 18 ans au moins et de 35 ans au plus ont suivi à Bafo une formation de dix-huit (18) mois dont six (6) mois de formation commune de base, dix (10) mois de formation professionnelle et deux (2) mois de reprise en main. Aucune évacuation sanitaire, ni désertion n’a été constatée durant cette session de formation des recrues.
Le jeudi 21 mars dernier, une cérémonie de présentation au drapeau des recrues de cette première cohorte 2018 du Service National Jeunes s’est déroulée sur la place d’armes du 34e Bataillon du Génie Militaire de Bamako. Sous la présidence du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, entouré du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, des Présidents d’Institutions de la République, les membres du gouvernement, des proches collaborateurs du Chef de l’Etat, du corps diplomatique accrédité, des chefs militaires, des anciens de l’Association malienne des anciens du Service national des jeunes, du Commissaire Général de l’Association des pionniers du Mali, des parents des recrues et de nombreux invités militaires et civils. A son arrivée au 34e Bataillon du Génie Militaire, le Président de la République, avant de passer en revue la troupe, a reçu tous les honneurs militaires.
«Je pense que s’il fallait se convaincre de la pertinence du retour du Service National des Jeunes, il aurait fallu assister à ce à quoi nous venons d’assister. Je vois que cela se passe des commentaires. Pour tout pays comme le Mali qui est en guerre, qui est en guerre, qui est en guerre, il convient que nous conjuguons nos intelligences et que nous qui sommes à la direction du pays, comprenions que la défense est une affaire collective », a déclaré le Chef de l’Etat.
A en croire le Président IBK, chacun le sait maintenant, que c’est une affaire collective qui concerne tous les segments de la société, et qui mobilise tous les efforts nationaux dans tous les domaines. Le Chef de l’Etat a, parlant de l’attaque de Dioura, dira que cet événement n’est purement et uniquement une affaire militaire. Mais que c’est la société dans son ensemble qui est concernée, qui dans son ensemble est agressée.
« Tel est le cas du Mali aujourd’hui. Et, comment ne pas comprendre alors que la jeunesse du pays soit formée à souhaits, pour qu’elle soit disponible pour le service du pays? », a interrogé IBK qui a ajouté que préparer la jeunesse à ce rôle civique, à cette mission ardente, rigoureuse, mais combien noble, de défendre la patrie, de servir la patrie, est une tâche incontournable.
Le Chef de l’Etat a remercié ceux qui ont eu l’initiative première du SNJ, notamment le Général Marissa Traoré, à qui il a adressé la reconnaissance de la patrie. «Tous ceux qui, de près ou de loin, auront contribué à la formation de cette nouvelle cohorte, que tous ceux-là trouvent ici, à travers nos mots, le sentiment de reconnaissance de l’ensemble du Peuple malien qui est dans la douleur, mais qui est loin de désespérer », a gratifié IBK.
Au jour d’aujourd’hui, le Président de la République a souhaité que le SNJ soit dorénavant ouvert à toute la jeunesse du Mali. «Toute celle-là, en capacité de servir, d’être prête au service du pays », a-t-il précisé.
Le SNJ, de sa création en 1983 à nos jours, a recruté plus de 7000 personnes. Déjà, l’effectif des 6 contingents réguliers 1985-1991 en plus des deux contingents spéciaux de la Douane et de la BUP 1993-1995 faisaient plus de 6600 recrues. La reprise et la pérennisation du SNJ est un acte salué et soutenu par les anciennes recrues regroupées au sein de l’AMA-SNJ (Association Malienne du Service National des Jeunes). Les 600 nouvelles jeunes recrues non fonctionnaires, formées par les Hauts Gradés de notre Armée, depuis août 2018, à Bafo (Région militaire de Ségou) et présentées à ce Premier symbole de notre République, ce jeudi 21 mars 2019, constituent désormais des Réservistes pour les FAMAS, mais également de bons citoyens formés pour l’Administration et la Société civile. Elles incarnent pour toujours les valeurs du civisme, de la citoyenneté, de la discipline et du patriotisme. Avec un nouveau mental, ces jeunes, fiers de leur pays et de leur nouveau Statut, sont prêts à défendre les valeurs de la République.
C’est également la première fois dans l’Histoire du Mali qu’un Chef d’Etat préside la présentation des recrues au Drapeau national. L’objectif principal de la présentation au Drapeau national vise à créer et à renforcer la cohésion sociale et l’esprit de groupe entre les 600 recrues du SNJ, à mettre en exergue les compétences des recrues en matière de formation physique, militaire, civique et professionnelle. Le SNJ a pour devise : «Apprendre-Servir-Défendre ». Le Drapeau national est notre fierté, notre identité et notre dignité.
Le Service national des Jeunes (SNJ) est fixé et institué par le Décret n°2016-0537/P-RM du 03 août 2016 fixant les modalités d’application de la Loi n°2016-038 du 07 juillet 2016 abrogeant et remplaçant la Loi n83-27/AN-RM du 15 août 1983 portant institution du Service national des Jeunes. Il est un Établissement Public à caractère Administratif (E.P.A) doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il est placé sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne. Sa mission est de contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique, militaire et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays et de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale.
Il faut rappeler qu’une série de discours, de chants des recrues, de sketchs de sensibilisation sur le civisme, la citoyenneté et le patriotisme et de défilé ont marqué la cérémonie d’allégeance au Drapeau national.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire