Après la nomination du Premier ministre, les Maliens sont dans l’attente de la formation du nouveau gouvernement. Celui-ci devrait être connu dans les prochaines heures. L’opposition souhaite qu’il puisse être en mesure de faire face aux défis actuels du pays. Par ailleurs, elle déplore de ne pas avoir été consultée pour cette nomination.
La crise scolaire, l’insécurité, la grogne sociale, la relance du dialogue politique, les défis qui attendent le nouveau Premier ministre sont nombreux. A ceux-ci il faut ajouter les réformes institutionnelles, mais aussi les échéances électorales auxquelles le pays doit faire face cette année.
Déjà dans le communiqué annonçant sa nomination, le chef de l’État charge Boubou Cissé de former une nouvelle équipe gouvernementale dans l’esprit des conclusions de ses consultations avec les forces politiques de la majorité et de l’opposition. L’ancien ministre des finances doit donc composer avec la classe politique. Lui qu’on qualifie de « technocrate apolitique ».
Pour l’opposition, qui n’a pas tardé à réagir, le nouveau Premier ministre doit être « un rassembleur » et devra former « un gouvernement de combat ». Son chef de file, Soumaïla Cissé, ne dit pas si une éventuelle participation de l’opposition dans le nouveau gouvernement est en vue. En revanche, il a déclaré avoir eu des pourparlers avec le président de la République Ibrahim Boubacar Keita sans que ce dernier ne mentionne le profil du prochain Premier ministre. Soumaila Cissé se dit quand même « ouvert au dialogue » et « prêt à rencontrer le nouveau chef du gouvernement ».
Du côté de la majorité présidentielle, cette nomination est saluée par le Bureau Politique National du Rassemblement pour le Mali (BPN-RPM). Le parti exhorte le nouveau Premier ministre à former son gouvernement sur la base des consultations avec l’ensemble de forces politiques maliennes.
Le tout nouveau Premier ministre Boubou Cissé a réagi ce mardi 23 avril 2019, au cours de la cérémonie de passation de service avec le PM sortant Soumeylou Boubeye Maîga. Le nouveau Premier ministre affirme être conscient des défis qui l’attendent mais prévient « qu’il n’est pas un messie ». Il a aussi rajouté « être prêt à répondre aux attentes du peuple malien vis-à-vis du gouvernement »
Boubou Cissé, premier ministre.
Le collectif des enseignants signataires du 15 octobre 2016 a salué la nomination du nouveau Premier ministre. Selon le collectif, c’est l’ancien ministre de l’Économie et des Finances qui est à présent aux affaires, « il maîtrise mieux les dossiers des enseignants ». Ainsi, ils espèrent « une volonté politique » de la part du nouveau chef du gouvernement.
Studio Tamani