Pourquoi ces ministres ne doivent pas revenir ? Quelles sont les raisons objectives pour qu’ils ne reviennent pas ? A ces deux questions, les réponses se trouvent dans leurs faits et gestes. Analyse.
A la tête du département de l’Assainissement et Environnement, Mme Kéita Ayida M’Bo, a laissé l’image d’une touriste qui a du mal à poursuivre l’œuvre entamée par ses prédécesseurs : Ousmane Koné, Abdoulaye Idrissa Maiga, Ousmane Ag Rhissa. Nos forets, faunes, cours d’eau, espaces verts n’ont jamais été aussi orphelins que durant son séjour. Des actions comme les traditionnelles campagnes de reboisement, la quinzaine de l’environnement, la journée de l’assainissement entre autres ont perdu leur valeur aux yeux de l’opinion.
Propulsé à la tête du Ministère de la Population, de l’Aménagement du territoire et de la Statistique, Adama Tiémoko Diarra n’a pas brillé. A l’image de son prédécesseur Sambène Diallo, monsieur Diarra n’a pas pu apporter du sang neuf aux questions d’aménagement, de la population et de la statistique.
Département hautement sensible, la Fonction publique et les Relations avec les Institution a été confié a été confié à Diarra Racky Talla, membre influente du parti du Père de l’indépendance l’UM-RDA, a, par ses prises de paroles, heurté parfois la sensibilité des organisations syndicales. Par son manque de diplomatie, Racky Talla a mis finalement tout le monde sur le dos du régime (grèves des enseignants, des DFM, des agents de santé, les magistrats, marche des handicapés, etc). En clair, elle incarne tout sauf le dialogue social qui devrait être mis en avant dans ce genre de situation.
Professeur d’Enseignement supérieur, arrivé à la tête du département de l’Education nationale, Abinou Temé n’a pas pu mettre à profit le minimum d’acquis de son prédécesseur Poulo et son statut d’enseignant à ses côtés pour réussir sa mission. Du débat de l’introduction de l’homosexualité à l’école en passant pas les réformes ratées sur la décentralisation des examens, aux grèves à répétition dans tout le corps d’enseignement. Ni les écoles publiques ni les privées n’ont pu étudier convenablement à tel point qu’on n’est pas loin de l’année blanche.
Que dire de son intervention ratée à l’Assemblée Nationale et ses incohérences sur les salaires ? Professeur a tout simplement manqué au rendez-vous de l’histoire.
Malgré son expérience gouvernementale, Pr Tiémoko Sangaré, Ministre de la Défense et des Anciens combattants, a étalé au grand jour ses faiblesses pour manager politiquement notre outil de défense. Jamais, un ministre de la Défense n’a été aussi malmené à l’hémicycle sur des questions aussi élémentaires que les conditions mises à la disposition des FAMa dans leurs missions régaliennes.
Ministre de la Culture depuis le gouvernement Moussa Mara, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo reste loin de la Culture qu’elle est sensée représenter. Au lieu de travailler avec l’ensemble des acteurs culturels (Promoteurs culturels, de spectacles, et autres), Rama a choisi ses propres priorités. Constamment à Bamako et à l’extérieur du pays, Ramatoulaye est une grande absente des manifestations culturelles du Mali profond le plus souvent.
En tout état de cause, elle n’arrive pas à construire une identité culturelle propre à la crise.
Sa venue au gouvernement a suscité un grand espoir dans le domaine de la recherche et de l’innovation, Professeur Assétou Founè SAMAKÉ MIGAN est une véritable absente. A ce jour, de nombreux projets et innovations attendent désespérément son accord pour faire du Mali une référence.
Le prix du ciment grimpe, celui du pain en sursis, la vie devient de plus en plus chère, le panier de la ménagère est à moitié vide. Pendant ce temps, le chef du département du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Hamed Moussa ne pipe mot.
Entre la tenue vestimentaire et la bonne tenue de l’appareil diplomatique, Kamissa Camara manque tout simplement de retenue. Durant son règne, la diplomatie malienne est chancelante. Faute de moyens financiers et surtout de management le personnel diplomatique peine à se redéployer sur l’ensemble des juridictions diplomatiques. Son incapacité à organiser la conférence des Ambassadeurs en est aussi une illustration parfaite.
Bien que la commission chargée d’attribution des logements sociaux ait terminé son travail, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mohamed Moustapha Sidibé a déçu malheureusement les espoirs placés en lui.
Manque criard d’eau, coupures intempestives de courant, incapacité notoire à poursuivre les branchements sociaux, difficile fin de travaux de Kabala, le Ministre de l’Energie et de l’Eau, Sambou Wagué, a épuisé toutes ses cartouches.
Correspondance particulière
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