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IBK au conseil des ministres inaugural du gouvernement Dr Boubou Cissé : « Ce pays doit redevenir  lui-même»

Pour cette première session inaugurale, le Président Ibrahim Boubacar Kéita a instruit  au Premier ministre et les membres du Gouvernement à renforcer les actions du Gouvernement pour l’apaisement du climat social et de consolider l’unité nationale. « Ce pays doit redevenir  lui-même, à se retrouver et vous en avez mission », a-t-il martelé.

Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a présidé le mardi 8 mai 2019, dans la salle de délibérations du conseil des ministres du Palais présidentiel de Koulouba, la séance inaugurale du Conseil des ministres du gouvernement Dr Boubou Cissé, nommé dimanche 5 mai 2019.

Le Président IBK a rappelé aux membres de l’exécutif les attentes qui pèsent sur leurs épaules et les défis de l’heure à relever, notamment la paix, l’école, la sécurité, la justice entre autres.

«D’abord l’apaisement, l’apaisement au plan physique. Notre pays est en proie d’être déstabilisé parce que chacun sait ce qui  est à l’œuvre aujourd’hui, non seulement ici mais ailleurs dans le monde. C’est la mode, c’est le destin de l’humanité aujourd’hui », a averti le Chef de l’Etat.

Aux dires du Président de la République, il n’est aucune parcelle aujourd’hui du globe qui  soit  de stabilité absolue. Certains ont fait vœux d’hégémonie mondiale, se sont mis à la tâche.

« Quand ils sont défaits ici, ils vont là-bas. Nous ne nous faisons pas d’illusions, nous sommes une terre de passage, le sahel a le malheur d’être une terre de passage …Nous sommes dans un combat global. Le Sahel pour moi est une digue, qu’à Dieu ne plaise que cette digue vienne à rompre », a dit IBK.

Regret du refus de placer la MANUSMA sous le chapitre 7

Et le Chef de l’Etat de regretter le refus des Conseil de  Sécurité des Nations de placer le Mali sous le Chapitre 7 qui donnera le mandat vigoureux à la MINUSMA : « Quand nous demandons également que l’on nous fasse la grâce de reconnaître que notre situation n’est pas toujours une situation normale, qu’elle est singulière, que pour l’affronter il fallait bien que l’on pense à nous mettre sous chapitre 7 , le fameux chapitre 7 des Nations Unies , qui donne un mandat vigoureux de riposte appropriée, car nous ne sommes pas en stabilisation de paix , nous sommes en guerre, nous sommes en guerre au Sahel , cela , nous ne l’obtenons pas . Nous avons souhaité avoir une brigade à l’instar de celle qui a réussi à apaiser l’Est congolais, que non. Donc nous nous posons des questions , nous avons vu ce que la coalition mondiale qui a permis de réaliser au moyen orient , nous disons que nous sommes dans la même situation, que l’enjeu est de la même gravité , la même acuité, donc d’abord la paix physique sur le terrain».

Consolider l’unité nationale

Pour la consolidation de l’unité nationale, IBK a fait comprendre aux membres du nouveau gouvernement que la mission aujourd’hui qui leur est confiée, sûrement la plus sensible, est celle d’arriver à faire que le Mali qui fut Un tout au long de l’histoire puisse demeurer Un, indivisible, fraternel et convivial,  y compris aujourd’hui dans une région de Centre où on avait l’habitude plutôt de la convivialité, de la parenté à plaisanterie, du vivre ensemble.

« Ce pays doit redevenir  lui-même, à se retrouver et vous en avez mission », a martelé IBK aux ministres. Avant d’expliciter : « La tâche de cette équipe est sûrement l’une des plus difficiles jamais posée sur une table de conseil des ministres devant une équipe mais nous y réussirons . Nous avons également à faire en sorte que rapidement le souhait national aujourd’hui de nous retrouver sous la grande tente du Mali, sous le grand baobab. Vous avez mission d’organiser cela, de le mettre en œuvre pour que les enfants du Mali se parlent et nous nous parlerons, qu’aucun sujet ne soit tabou, que nous en discutions, que nous repartions ».

Epoques des présidentielles révolues

Le Chef de l’Etat est revenu les élections présidentielles dernières. IBK dira qu’il est temps de continuer en avant, pour un Mali qui renaît. « Le chef de l’Etat a été élu, et confortablement élu, je ne me sens pas un président clandestin ou un président en difficulté ou honteux. Cela, je l’assume, je l’assume avec humilité en sachant que ce pays est fragile, que nos pays sont fragiles », a-t-il précisé. Car toute démocratie qui se respecte doit savoir qu’elle est en transition dans l’Afrique nouvelle.

« Les démarches, les modes de faire doivent être conformes, chaque fois à l’attente des gens, l’écoute du peuple pour que les démarches soient mieux assurées, mieux ajustées et que tout le monde soit au même niveau de compréhension, d’appropriation et pour qu’on avance ensemble. Cela, également, est une tâche essentielle», a requis IBK.

Un Conseil convivial

 « Nous sommes aujourd’hui dans cette salle du conseil des ministres , dans un format inhabituel , mais bien heureux , bien heureux signe des temps , des temps annonciateurs , j’en suis convaincu , le bonheur pour ce peuple malien », s’est réjoui le Président IBK.

Le ton est le même au côté de certains membres du Gouvernement dont les témoignages font état d’une ambiance d’assurance, pleine de solennité. Les ministres se sont dits prêts à apporter leur pierre à l’édifice et atteindre les objectifs de la feuille de route présidentielle dans les meilleurs délais. Et le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Tiébilé Dramé de renchérir que ce Gouvernement issu d’un dialogue politique doit apporter l’apaisement et la stabilité attendus par le peuple malien et le président de la République.

Cyril ADOHOUN

L’Observatoire

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