Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook après sa rencontre avec le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le président d’honneur de l’ADP-Maliba se dit surpris d’apprendre la volonté du gouvernement à proroger à nouveau le mandat des députés et a exprimé son opposition à cette décision.
Dans le cadre du dialogue national, le président d’honneur de l’ADP-Maliba, Aliou Diallo, a été reçu le lundi dernier par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Les sujets discutés sont entre autres : le plan du futur dialogue national, la prorogation à nouveau du mandat des députés.
« Sur le sujet du dialogue national, j’ai réaffirmé la position de l’ADP-Maliba. Cette phase est indispensable et ne doit pas se concevoir comme un énième événement folklorique », lit-on sur la page Facebook de Aliou Diallo qui estime que ce dialogue doit être conduit par une personnalité indépendante et consensuelle pour qu’il réussisse. Aussi, propose-t-il à ce que le Président de la République s’engage à mettre en œuvre les conclusions de ce dialogue national.
ADP-Maliba s’oppose de la prorogation à nouveau du mandat des députés
Comme on pouvait s’y attendre, le gouvernement du Mali veut proroger pour une 2e fois le mandat des députés. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Aliou Diallo dans sa déclaration : «En ce qui concerne la fin du mandat des députés en juin prochain, j’ai fait part au ministre de notre surprise d’apprendre que le gouvernement se dit disposé à proroger à nouveau le mandat des députés », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Selon le parti arrivé en 3e position à la présidentielle passée, la situation électorale de 2013 n’a plus de légitimité surtout depuis la tenue d’un scrutin majeur en juillet 2018.
« Si l’on s’en tient à proroger une fois de plus le mandat des députés, nous nous retrouverons à nouveau dans la configuration d’une Assemblée nationale de 2013 qui n’est plus du tout représentative des forces politiques en présence au Mali », a déclaré Aliou Diallo qui estime qu’on ne doit pas continuer à fonctionner sur de fausses bases quand on veut trouver de résultats différents.
« Si nous voulons donner de réelles chances de succès à la réconciliation et au dialogue national inclusif, il faudra nécessairement commencer sur des bases beaucoup plus représentatives qui tiennent compte de l’évolution de la réalité politique nationale », propose le 1er responsable de l’ADP-Maliba.
Boureima Guindo
Le Pays