Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale a abrité cette année, les Assemblées générales annuelles du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). C’était du 11 au 14 Juin 2019. Quelques 3 000 invités dont des chefs d’Etat, ou de gouvernement, des ministres et de dirigeants de banques et institutions financières de l’Afrique et d’autres continents ont pris part aux travaux.
Toutes les rencontres se sont tenues dans les installations ultra modernes de Sipopo, une ville construite par le président équato-guinéen, Theodoro Obiang NGUEMA, à l’honneur du continent en 2011 et baptisée, ville de l’Afrique.
Sous le thème de l’intégration
La cérémonie d’ouverture a enregistré, outre la présence du président hôte, la participation du président mauritanien le Général Mohamed Ould Abdel AZIZ, le Roi d’Eswatini(EX Swaziland), Mswati III.
L’ensemble des interventions ont porté sur le thème général de « l’intégration régionale pour la prospérité » donc comment booster le développement de l’Afrique à travers une plus grande fluidité aux frontières pour permettre la circulation rapide des personnes, des biens et des services.
Le pays Obiang NGUEMA qui accueille les rencontres s’est dit fier de recevoir l’Afrique dans son pays qui grâce « aux revenus du pétrole et investis dans le pays et pour les populations, se transforme » d’après lui. Il a profité de l’occasion pour justifier son action à la tête de ce pays pétrolier de l’Afrique centrale et fustiger en même temps les complots internationaux visant à saboter ses programmes et à s’accaparer des biens et des ressources du pays et de l’Afrique.
Joignant sa parole à celle du président équato-guinéen, le président du Groupe de la BAD, le Dr Akinwumi ADESINA, a demandé aux dirigeants africains d’investir davantage dans les secteurs porteurs et principalement dans les programmes qui profitent à la jeunesse « pleine de dynamisme et fer de lance du développement du continent ». Le patron de la banque africaine de développement a aussi demandé de faire tomber les murs et les barrières entre les pays afin de laisser libre cours aux mouvements des hommes, des capitaux et des services pour accélérer la croissance économique qui permettra à notre continent de retenir ses cerveaux et ses bras valides et donc rattraper son retard.
La BDM-SA, une abonnée des distinctions très sélectives
Malgré ces difficultés, les progrès en Afrique sont notoires dans certains domaines comme les banques. Ces avancées sont célébrées depuis quelques années à travers la tenue de la cérémonie « African Banker Awards ». Un évènement qui se tient en marge des réunions de la BAD. Elle consiste à distinguer les meilleures activités bancaires, les meilleures banques et les meilleurs banquiers sur le continent.
Cette année encore les institutions bancaires africaines ont été mises en compétition dans plusieurs catégories.
Au bout, peu d’élus pour beaucoup d’appelés. La Banque de Développement du Mali devient une abonnée dans ces distinctions très sélectives.
Si en 2018, le premier Groupe Bancaire malien avait été distingué « Meilleure Banque de l’Afrique de l’Ouest », cette année c’est son Administrateur, Directeur Général qui a eu l’insigne honneur d’être sélectionné et d’arriver dans le peloton de tête des cinq nominés dans la catégorie « Banquier Africain de l’année ».
Une véritable prouesse quand on sait que la seule zone UEMOA compte un minimum de 150 banques et établissements financiers, on imagine aisément qu’ils sont des milliers à l’échelle du continent.
La sélection du Directeur Général de la BDM parmi les nominés apparait comme une suite logique, si l’on s’en tient aux résultats engrangés depuis plusieurs années. En 2018, le groupe bancaire a même établi un record au Mali, en affichant, un peu plus de 1 000 milliards de FCFA de total bilan et en dégageant un bénéfice de 15 milliards de F CFA. Ces résultats sont le fruit d’un management novateur, à l’écoute d’un personnel engagé, professionnel et expérimenté.
La mobilisation des ressources extérieures : un enjeu pour la BDM
Affichant une situation déjà solide à l’intérieur, la BDM accroit de plus en plus ses ressources extérieures. Grace à une crédibilité assise et reconnue, elle est à ce jour, la seule banque malienne membre de l’Association des Institutions Africaines de financement du développement (AIAFD), un organisme ou siègent entre autres, des poids lourds de la finance africaine comme la BAD ou la banque de développement de l’Afrique australe (DBSA). Cette affiliation qui date de 2018, a permis à la BDM de consolider ses relations institutionnelles mais aussi de mobiliser plus de ressources pour financer les besoins du Mali et du secteur privé. On peut citer entre autres fonds mobilisés à ce jour : 20 Milliards auprès de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), 10 Milliards de FCFA de la Banque pour l’Intégration et le Développement du Commerce (BIDC), 20 Milliards de F CFA auprès de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et 20 milliards de CFA de la Banque Africaine de Développement.
En marge des assemblées annuelles de la BAD, l’Administrateur, Directeur Général de la BDM a pris une part active aux travaux de l’AIAFD. Au menu, des conférences sur les enjeux du développement par l’intégration en Afrique mais également l’assemblée générale des membres. A l’issue de cette assemblée générale ordinaire, le bureau de l’Association a été renouvelé avec le départ d’un des présidents les plus emblématiques, le Directeur de la Banque de Développement de l’Afrique australe, Patrick DLAMINI et l’arrivée d’un nouveau président, ressortissant du Botswana,Thabo THAMANE.
Les prochaines assemblées annuelles de la BAD se tiendront à Abidjan, ville siège du groupe bancaire.
Correspondance particulière