Le Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Kéita tacle de nouveau ses adversaires politiques, principalement le chef de file de l’opposition l’honorable Soumaïla Cissé. Dans sa dernière sortie dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, qui lui a demandé: »Vous avez formé début mai un gouvernement d’ouverture au sein duquel l’opposition est représentée. Les comptes de la crise post électorale de 2018 sont-ils enfin soldés? », IBK n’est pas allé par le dos de la cuillère. « Il n’y a pas eu de crise postélectorale, mais la bouderie d’un seul homme, inconsolable de ne pas être entré au palais de Koulouba », répond-il. Avant d’enchaîner: « Quelle que soit l’ampleur de son ego, il ne représente pas le sentiment des 20 millions de Maliens ».
Quant au dialogue, le Chef de l’Etat malien martèlera qu’il « ne sera ni une conférence nationale ni un troisième tour électoral, que cela soit clair ».
A la question de François Soudan qui dit au Président de la république qu’il fait allusion à Soumaïla Cissé, son rival au second tour de la dernière présidentielle, qui a refusé de participer au gouvernement d’ouverture, et si ce dernier lui a dit pourquoi il n’y participe pas, IBK renvoie le Directeur de l’hebdomadaire panafricain à l’honorable Cissé: « Posez-lui donc la question!e ».
Et le Président Kéita de préciser: « Je l’ai reçu ici en premier et à plusieurs reprises, avant de passer le relais au Premier ministre, Boubou Cissé. Nous avons tenu compte de toutes ses observations. C’est donc à lui de donner les raisons pro- fondes de son refus. J’espère pour ma part qu’il reste ouvert au dialogue ».
Quant à l’entrée du tonitruant Tiébilé Dramé, « jusqu’à il y a peu l’un de vos adversaires les plus pugnaces », au Gouvernement, en tant que ministre des Affaires étrangères, IBK expliquera: « La lecture de Lucrèce Sénèque et Cicéron m’a appris le stoïcisme et l’humilité. La pratique du karaté m’a enseigné que l’on pouvait répondre aux agressions par l’élévation de l’esprit. Et j’ai souvent en mémoire cette phrase du vieux roi Ferrante à son fils, dans La Reine morte, d’Henry de Montherlant: « Je vous reproche de ne pas respirer à la hauteur où je respire. » Restons-en là! ».
CYRIL/Icimali.com