Il y a juste quelques années le Mali est devenu leader dans la production du coton, dépassant du coup le Burkina Faso. Ce dernier semble ne pas baisser les bras car compte revenir en force pour reprendre « sa place ». Le ministre Nango rassure et est conscient des enjeux. Le gouvernement du Mali a décidé de porter le prix d’achat à 255 F CFA au lieu de 250 F CFA ; la qualité des engrais et des semences va faire la différence entre le Mali et Burkina Faso.
La zone de Yorosso, le Mali a enregistré le plus faible rendement parce que certains paysans sont allés prendre des engrais au Burkina Faso, après une évaluation de la CMDT. Cette année le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes, c’est pourquoi des campagnes de sensibilisation ont commencé à la télé pour demander aux paysans de n’acheter que les semences coton de la CMDT. Le Mali mise sur le maintien de la qualité, de l’encadrement, les équipements avec de nouveaux tracteurs seront mis à la disposition des paysans. Et bientôt l’usine d’égrainage de Kadiolo sera opérationnelle pour la nouvelle campagne. Dans le même temps, la mécanisation de l’agriculture va se poursuivre pour atténuer davantage la souffrance malienne. Déjà, les matériels ont été revus à la hausse pour cette nouvelle campagne. 800 nouveaux tracteurs, 350 motoculteurs, 30 trayeuses, 300 couveuses solaires, 500 ruches améliorées seront mis à la disposition des paysans Maliens. Une volonté du président de la République qui a décidé de faire de l’agriculture sa priorité. Conformément au plan de campagne agricole par le gouvernement du Mali. L’objectif recherché est de produire 10 081 083 tonnes de céréales ; 750 000 tonnes de coton graine ; 9 100 tonnes de lait, 80 350 tonnes de viande rouge ; 106 052 tonnes de poissons. Et pour l’atteinte des résultats, les actions seront réalisées. Il s’agit, entre autres, de la reconduite de la subvention des intrants, la poursuite du programme d’équipements agricoles des producteurs, l’aménagement des terres en vue de la maîtrise totale de l’eau le renforcement en personnel par le recrutement de 150 agents. Signalons que le coût total du plan de campagne est de : 353 690 349 395 F CFA, dont 115 483 910 000 F CFA reviennent à l’Etat et 238 206 439 395 F CFA représentent la contribution des producteurs.
Abdourahmane DOUCOURE
Source : La Sirène