Ce week-end promet d’être bouillant à Kayes et sur le tronçon Bamako-Kayes. Les ressortissants de la Cité des rails, soutenus et accompagnés par des associations de la société civile, entendent se faire entendre et protester contre l’état de la route qui mène à leur ville. Sur tout le trajet Bamako-Kayes, des manifestations sont prévues pour bloquer les entrées et les sorties de tous moyens de transports.
L’organisation de ces manifestations va bon train sauf que le gouverneur de la première région administrative ne l’entend, naturellement, pas de cette oreille, lui qui a été mis en demeure en vue de faire de ce mouvement un échec total. Son fauteuil en dépend.
Ainsi, nous apprenons qu’il a décidé, le lundi 19 août 2019, de débloquer un budget de 15 millions FCFA afin d’empêcher la réussite de ce mouvement de perturbation de la circulation des véhicules, prévu ce vendredi 23 août 2019.
Aussi, les responsables administratifs, sur tout le trajet, sont-ils mis à contribution. Il s’agit en l’occurrence des préfets et sous-préfets des localités suivantes : Bafoulabé, Diéma, Kéniéba, Kita, Nioro du Sahel, Yélimané, Kolokani.Ils doivent recevoir chacun un certain montant afin de contrecarrer la manifestation en soudoyant les différents leaders (organisateurs) dans les localités respectives.
En vue de parer à toute éventualité, toutes les permissions des forces de sécurité intérieure ont été suspendues dans toute la région. Selon les recoupements effectués, plusieurs réunions des organisateurs ont été signalées dimanche 18 août 2019 dans la région de Kayes.
On rapporte également que le président de la République prend cette affaire très au sérieux et qu’il aurait mis l’Imam Mahmoud Dicko à contribution.
À suivre
M.T
Nouvelle Libération