Après la réélection du Président IBK pour son second mandat, les acteurs de l’EPM entendent tourner la page. Le Président du part CDS, Blaise Sangaré propose « une nouvelle reformulation pour animer le mandat du Président de la République, le mettre à la lumière et le mener à terme avec succès, afin d’avoir une démocratie pacifique, de développement pour le Mali »
Ensemble Pour la Mali (EPM), la coalition qui a conduit à la réélection du Président Ibrahim Boubacar Kéita pour son second mandat continue faire du remue-ménage au sein de ses animateurs.
Du coup, il apparaît que la coalition semble ne pas être sur de bons rails, vu les cascades d’appels à sa refondation ou des retraits purs et simples de certains partis politiques.
Le dernier appel à la refondation de l’EPM vient de Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, Président de la Convention Sociale-Démocrate (CDS-Mogotiguiya), le jeudi 29 août 2019, lors de sa rencontre avec une délégation de l’ADEMA-PASJ, conduite par le Pr Tiémoko Sangaré. C’était dans le cadre de la nécessaire concertation entre les acteurs politiques de notre pays, devenue une tradition politique en vue du renouvellement des idées et la réflexion permanente des actions, des sujets qui sont des grandes préoccupations de notre pays, notamment le Dialogue politique inclusif.
Visiblement, les missions premières de l’alliance empruntent le chemin du passé, à la lumière des déclarations du président du CDS, qui se réjouit : « L’EPM a vécu parce que sa vocation première était de créer un ensemble politique pour soutenir la candidature du Président de la République. C’était le point de convergence. Nous avions un candidat commun, nous avons soutenu ce candidat, nous avons animé la campagne, nous avons contribué à renouveler son mandat, ça c’est l’œuvre de l’EPM ».
C’est pourquoi sera-t-il formel, quand il propose une autre orientation de l’EPM par le biais d’« une nouvelle reformulation pour animer le mandat du Président de la République, le mettre à la lumière et le mener à terme, afin d’avoir une démocratie pacifique, de développement pour le Mali. D’où la nécessité à la CDS d’ « un EPM politique, composé de partis politiques suffisamment représentés pour porter l’action politique ». Car, ‘’aujourd’hui, ne nous voilons pas la face…, il nous manque une classe politique capable de donner des idées, de les renouveler, de vendre l’espoir au peuple malien et de porter les actions politiques parce que nous avons vocation de le faire, nous avons la mission de le faire et nous nous engageons à le faire. Ça, c’est l’EPM qui doit faire, ça c’est l’avis de la CDS ». La CDS n’est pas la première à jeter le pavé dans la mare.
En effet, une dizaine de partis politiques avait déjà claqué la porte de l’EPM pour se retrouver au sein de l’Action républicaine pour le progrès (ARP) sous la houlette de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Thièman Hubert Coulibaly, président l’Union pour la démocratie et le développement (UDD). Parmi ceux-ci, figurent le MPM de Hady Niangadou, APDM-Equité, les FAC, URP, PMDS, AJA, UMPC, URP, PPM, MME…
Certes, l’ARP se réclame toujours de la majorité. Mais, ce parti n’est pas en tandem avec l’EPM dont l’opacité dans la gestion par le président Dr Bocary Treta est décriée.
Cet appel peut être salvateur de l’EPM dans la mesure où il n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd.
D.C.A
Le SOFT