C’est dans un boulevard de l’indépendance bondé de monde que Clément Dembélé s’est exprimé, avant-hier Samedi 14 Septembre 2019. Intervenue dans la foulée, l’arrestation puissant président de l’APCAM a été saluée au passage et une mise en garde faite à l’endroit de l’entourage du Président IBK.
Candidat à la présidentielle de 2018, Pr Clément Dembélé bat le pavé chaque week-end depuis quelques temps. Pour cette cette troisième sortie du genre, il s’est exprimé, actualité oblige, sur la tonitruante arrestation du président de l’APCAM, Bakary Togola. Le président de la PCC a indiqué que le Mali ne peut se révéler avec une magistrature confuse et qui continue de semer le doute comme toujours dans l’esprit du peuple. «Certains font bien leur travail et il faut les rendre hommage», a-t-il lancé, allusion faite au nouveau procureur anti-corruption, Mamoudou Kassogué qui n’a pas hésité à mettre le grappin sur celui qui ambitionnait d’intégrer l’Assemblée Nationale. L’ancien prétendant à la magistrature ne tarissait pas d’éloges non plus à l’endroit de notre confrère de «MALI TRIBUNE», Alexis Kalambry, auquel le public doit beaucoup de révélations sur l’affaire Bakary Togola. Des suspicions aux détails les plus croustillants, tout aurait été suivi par Clément Dembelé et son équipe, qui qualifient de percutant le travail abattu. Et de souligner que l’ensemble des 370 associations accompagnant la Plateforme saluent le noble travail ayant permis de situer l’opinion.
«Un seul individu ne doit pas prendre la part d’une majorité. Les confédérations de coton-culteurs représentent 4,5 millions de personnes concernées. 20 milliards sont reprochés et un individu ne peut se l’accaparer. Pire , il se dit être un ami du Président IBK et financier de sa campagne, proche de la famille présidentielle», a-t-il déroulé devant une foule chauffée à blanc, en ajoutant d’ajouter qu’«il n’y a pas de famille présidentielle mais un Président du Mali. Tout en soutenant qu’aucune reconnaissance n’est due à ceux qui évoluent à ses côtés – ou qui se permettent de voler au nom de réseaux mafieux tapis dans le système -, Clément Dembélé estime que ces derniers ne comprennent pas que leur place est en prison.
Ainsi, la révolution des consciences qui vient de commencer finira par la révolution citoyenne et l’incarcération de Bakary Togola n’est qu’un bout selon le principal conférencier avant de révéler que d’autres dossiers éclateront bientôt dont celui des avions cloués au sol, la gestion mitigée de l’EDM , l’audit de la CMDT , l’exploitation minière au Mali. Même l’Assemblée nationale serait dans le viseur de la Plateforme car son porte-voix évoque une dotation des commissions parlementaires à hauteur de dizaines millions susceptibles de faire l’objet de dénonciations auprès des limiers.
Clément Dembélé dit éviter cependant l’accusation directe pour ne pas traîner les pieds au tribunal avec «des bandits». Il qualifie cette lutte d’alternative pour la justice malienne qui a une occasion de se crédibiliser. «Les faits que nous dénonçons seront accompagnés de preuves qui permettront à la magistrature de redorer son blason car il faut une justice qui permette aux Maliens de s’exprimer», a-t-il expliqué.
On attend toutefois de voir ce qu’il en sera concrètement des autres dossiers suivis par la PCC.
Idrissa Keïta
Le Témoin