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Sortir l’Afrique du capitalisme français : Le cri de cœur de Kémi Séba à Bamako

A Bamako où il séjourné 72 heures, l’activiste intercontinental Kémi Séba lance un cri de cœur à la jeunesse africaine de l’intérieur et de la diaspora  à mener une lutte sans merci contre l’impérialisme français en Afrique qui demeure toujours sa vache laitière.

Transcris par Icimali.com/  « Je précise une chose sur le continent et la diaspora, j’ai entendu des discours, certains ont dit : un tel, Kémi Séba, il est né en France, comment peut-il se permettre de venir aider l’Afrique ? Je réponds à ces derniers : Je ne fais pas partie de ceux-là qui suivent une religion, révélée ou autres, je respecte toutes les religions. Je suis un passionné des récits de la Bible, du Coran ou autres. Moussa est né et a été élevé près du pharaon, jusqu’à preuve de contraire, il a été de ceux qui ont défendu le peuple d’Israël. De la même façon, je suis né dans l’enfer du capitalisme occidental, je ne le renierais jamais. Je suis né et grandi comme Nicolas Anelka, des frères et amis comme des Kylian M’Bappé, comme des tas de personnes qui sont dans la société français.

Mais j’ai vécu la négrophobie la plus violente, la plus virulente, sans être dans une démarche essentialisée parce que tous les Français ne sont pas responsables. Il y a un prolétariat français qui souffre, vous voyez chaque week-end avec les gilets jaunes. Le but n’est pas d’ostraciser ces derniers,  le vrai problème comme le disait Thomas Sankara, ce n’est pas l’Homme blanc, le vrais problème ce n’est pas les occidentaux, le vrai problème c’est l’oligarchie capitaliste occidentale, c’est elle que nous devons combattre quel que soit ce qui va en découdre.

C’est une démarche unitaire qui doit être fait entre la diaspora et le continent, le panafricanisme est né dans la diaspora. Markus Klavé et tas d’autres sont nés à l’extérieur, mais ont créé une idéologie qui, aujourd’hui, a plus qu’à jamais bénéficier à l’intérieur. Donc nous ne devons pas être en division entre le continent et la diaspora, mais nous devons être dans une démarche d’unité en sorte que la résistance puisse être effectuée ».

DACK/Icimali.com

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