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Grève des écoles privées : Jeu de dupes au finish

Ces derniers mois, l’école malienne fut secouée lors de la saison 2018-2019. Un scénario pareil pourrait se répéter cette année, si rien n’est fait pour stopper la grogne syndicale en vue.

Les rumeurs d’une grève avaient pris forme depuis peu avant que cela ne soit effectif. Les écoles privées à travers l’AEPAM avaient décidé de ranger la craie. Pour cause, la dotation financière du gouvernement pour l’entretien des boursiers. Une situation qui a mis en retard les orientations des nouveaux lycéens qui prenaient de mauvaises habitudes du fait de leurs enseignants cupides : passer toute la journée dehors, à ne pas songer à effectuer des lectures ou révisions des programmes de leur futures classes, installer des grins allant au-delà de 2h du matin.

Des brèches pour lesquelles le corps enseignant n’a pu s’assumer lors de l’année académique 2018-2019. Il a plutôt neutralisé le système éducatif conduisant à une interpellation parlementaire qui déposa au final le ministre de l’éducation nationale d’alors, Pr Abinou Témé. Son remplaçant, Dr Tiounleta Témoré, n’a pas eu la tâche facile pour mettre fin la crise et la sauvegarde de l’année scolaire écoulée.

Des cours de samedi aux heures supplémentaires, il fut compliqué de ratisser. En plus il fallait rejoindre les bancs durant la saison des pluies. Finalement, le peuple sera devant les faits lors des résultats du BAC et DEF. Si le DEF afficha 52,83% ;  le BAC a, quant à lui, donné un taux de réussite de 25,12%  inférieur à celui de 2018 qui s’élevait à 28,57%. Soit une régression de 3,45%.

Une situation qui ne désemplit pas nos salles de classe déjà victimes de la pléthore d’effectif. C’est dire que les multiples grèves de l’AEEM et des enseignants ont eu raison de l’école malienne. Alors que la saison 2019-2020 ouvre ses portes, les syndicats pensent remettre le couvert.

Du fait de l’ l’accord conclu entre le gouvernement et l’UNTM le 29 janvier 2019, les signataires du 15 octobre 2016 se mobilisent pour l’application des dispositions de l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, qui stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».

La mauvaise volonté du gouvernement est mise à nu au vu du silence de la tutelle ainsi que du Premier Ministre censé avoir le dernier mot. Les syndicats entendent faire recours à tous les moyens légaux, y compris les grèves, pour faire respecter l’article 39.

Après quatre mois de fonction, le ministre Témoré Tioulenta ne doit pas se livrer en pâture.

D. Kéita

Le SOFT

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