Pour le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, « la souveraineté de l’État sur Kidal n’est pas une question négociable ».
Entre le chef de la diplomatie malienne et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), la crispation est à son paroxysme. Depuis son entrée au Gouvernement, Tiébilé Dramé ne mâche pas ses mots face aux agissements apatrides de Mossa Ag Attaher et camarades. La dénonciation du manque de respect à l’hymne national par le président de la CMA et la profanation du drapeau national à Kidal sont entre autre la goutte d’eau qui a débordé le vase.
La passe d’arme entre les deux entités a pris une autre tournure depuis le report de la 38ème Session du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, devant se tenir le 17 septembre 2019 à Kidal.
Pour Mossa Ag Attaher, une des figures de proue de la CMA qui soupçonne le ministre Dramé de politiser l’Accord, la justification du report de ladite session par ‘‘la raison d’Etat’’ est un ‘’Non-sens’’. Quelques jours auparavant, la CMA a accusé le ministre d’être à l’origine de la mise au ban de Kidal.
Comme une réponse du berger à la bergère, Tiébilé Dramé reste intraitable sur la question de Kidal. A New York lors de la 74ème Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a invité « les Maliens, y compris les habitants de Kidal, à respecter le drapeau national et l’hymne du Mali, ce n’est pas diaboliser Kidal ».
« Exiger que la radio régionale repasse dans le giron de la radio nationale, ce n’est pas ostraciser cette région non plus. Exercer la souveraineté de l’État sur Kidal n’est pas une question négociable. Enfin, je ne saurais participer à une entreprise de diabolisation de Kidal », une région dans laquelle il dit s’être rendu pour la première fois en 1980 et avec laquelle il a établi des relations que rien ne saurait altérer. C’est pourquoi a appellera les dirigeants de la CMA et aux frères et sœurs de Kidal « au calme, au sens des responsabilités », pour qu’ensemble tourner la page de la crise que traverse le pays.
Le Ministre Dramé se joint ainsi au Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, très remonté contre les responsables de ce mouvement, qui prennent la couleur terroriste la nuit.
D.C.A
Le SOFT
