C’est dans une lutte implacable que s’est désormais engagé le Collectif des Jeunes de Kati contre la Corruption (CJKC) contre les fossoyeurs financiers de la République.
Les jeunes de Kati en mode anti-corruption. Depuis samedi dernier, la ville garnison n’entend plus laisser les délinquants financiers pillent les maigres ressources de la République. A travers un meeting, « ni juge ni personne d’autre ne va plus tomber sur quelqu’un injustement à Kati ».
Un intervenant annonce les couleurs : « J’ai donné mon numéro. Toute personne accusée injustement, peut compter sur moi ». C’était sous le regard vigilant du Pr. Clément Dembélé, en présence des jeunes, leaders religieux et des autorités traditionnelles.
« C’est le jihad qu’il faudra mener contre les corrompus à travers un combat volontaire, déterminé profondément », a asséné Pr Dembélé, connu pour ses prises de position contre les fossoyeurs de l’économie malienne. Ainsi, Pr Clément Dembélé place sa confiance en les leaders religieux et les imams qui, au-delà des prêches contre la corruption, doivent s’engager sur le terrain.
« Soyez exigeants envers l’Etat en évitant la corruption », a martelé Pr Clément qui incite les populations à ne plus accepter que les Maires vendent les terrains.
Du côté de Adama Ben Diarra, figure de proue de cette jeunesse de Kati, environ 118 millions de FCFA sont détournés à la mairie de Kati. « Nous le savons et voulons que la justice se prononce », a-t-il souhaité. Avant d’enchaîner : «Il est temps que les tribunaux disent le droit ou les populations ferment les tribunaux. Si la justice ne nous dit pas la vérité, qu’on retourne au vestibule. Là, le coupable est toujours reconnu sans corruption ni corrompu».
Aux dires de Ben, « ce n’est pas le beau temps pour les voleurs, les corrompus de la République », car ils vont répondre devant le Pôle économique. « Libérez les petits voleurs, les gros voleurs sont dehors. Tout est de la volonté politique. Le mensonge pédagogique des politiques ne marche plus. Le procureur n’est pas la Loi », a déclaré le leader de la jeunesse de Kati
A la population de Kati, il lancera un appel vibrant : « Nous sommes nos propres libérateurs », pour ensuite scander : « Un peuple corrompu, des révolutionnaires en prison ».
CYRIL/Icimali.com
