A la faveur de la nouvelle rentrée scolaire, qui est effective sur toute l’étendue du territoire national depuis le 1 er octobre dernier, le ministre de l’Education nationale, Dr. Témoré Tioulenta, ne cesse de parler du « retour de l’école à l’école ». C’est toute une ambition exprimée en faveur du réconfort de l’école qui doit mobiliser tous ses amis.
Face aux journalistes, lors de la conférence de presse qu’il a animée à la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Education nationale, cet enseignant dans l’âme, a créé la sensation dans le monde des médias en parlant du « retour de l’école à l’école ». Un maître-mot qui ne pouvait pas laisser indifférent les hommes de médias, lesquels sont familiers à des formules choc qui revoient à l’essentiel des choses.
Pour le ministre Tioulenta, qui a salué l’esprit de confiance qui règne entre les acteurs de l’école, et qui augure d’une bonne rentrée scolaire, grâce à l’engagement citoyen et patriotique de tous les Maliens en faveur de l’école, on ne peut pas ne pas « rêver pour nos enfants » qui ont besoin, a-t-il dit, d’être mieux formés pour affronter les défis plus complexes d’un monde désormais sans pitié pour les médiocres.
Pour lui donner le savoir, et tout le savoir dont il a besoin pour s’épanouir pleinement, comme on est en droit de s’attendre à lui, l’enfant doit bénéficier du plein à l’école. Autrement dit, l’école doit lui offrir tout le temps pour ce faire. Voilà pourquoi en se réjouissant du cadre permanent de concertation qui existe si heureusement, et qui a été mis en place pour permettre aux acteurs de l’école d’anticiper sur tous les problèmes, le ministre de l’Education nationale a estimé que les enseignants, qui sont les premiers amis des enfants, doivent désormais être capables de donner à l’enfant tout le temps dont il a besoin à l’école.
Si les acteurs s’entendent sur cela, c’est pour éviter que les revendications, quoique justes, ne puissent pas perturber le temps de l’école qui doit se poursuivre sans aucune interruption. D’ailleurs, rappelle-t-il, le cadre permanant ainsi mis en place est un espace d’échanges sur le devenir de l’école, qui se réunit périodiquement, et qui permet à chacun des acteurs et partenaires concernés de poser sur la table les problèmes pour qu’ils soient envisagés de les solutionner, à temps. Dans le but crucial d’éviter quelque perturbation que ce soit dans
l’espace scolaire qui a aujourd’hui besoin de gagner en crédibilité et en confiance.
Déjà, selon nos sources, avant même la rentrée scolaire proprement dite, le ministre Dr Tioulenta s’était refusé à toute déclaration sur la nouvelle rentrée scolaire sans au préalable rencontrer les membres de ce cadre permanant de concertation autour de l’école. Histoire, estime-t-on dans son entourage, de rendre à César ce qui appartient à César. C’est autour de cette table de discussion que le ministre de l’Education, en bon partenaire, a livré les contours pédagogiques et académiques de toutes les réformes qu’il compte envisager pour
le confort de notre école.
C’est là où s’est exprimé le concept du « retour de l’école à l’école » qui vise à ce qu’aucun des scolaires ne soit privé du temps d’apprentissage réel à l’école, au cours d’une année scolaire donnée. Tout le monde s’y accorde : si nous parvenions à consolider cela dans l’espace scolaire, en le cultivant en un mode de gouvernance partagée pour notre école, ce sera pour le grand bénéfice des enfants.
En tout cas, à en croire les informations, tous les acteurs de l’école ont d’emblée réitéré leur soutien total au ministre Tioulenta, y compris les organisations syndicales, à l’accompagner dans ce sens afin que l’école retrouve plus rapidement et plus durablement ses marques. Ce n’est donc pas par hasard que le point sur l’exécution de l’accord intervenu entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants a été fait. Il en est ressorti que les parties ont exprimé leur totale satisfaction face à la situation qui est totalement sous contrôle. Un bon signe de départ pour une école de qualité…
Oumar Konaté