L’Union Européenne(UE) ne livre pas des armes encore moins des munitions à d’autres pays, selon Bart Ouvry, ambassadeur de l’UE au Mali. Le diplomate européen s’est exprimé au cours d’un déjeuner de presse à Bamako le 20 novembre 2019. Mais il a expliqué que dans le cadre de la force G5 Sahel, des blindés seront fournis aux forces de défense qui font face à beaucoup d’engins explosifs improvisés.
«La disposition de véhicules blindés, c’est essentiel pour les FAMA, mais aussi la gendarmerie et les gardes nationaux », a-t-il commenté. «Nous savons qu’il faut former les gens, mais il faut aussi qu’ils soient équipés», a indiqué l’ambassadeur de l’UE au Mali devant des journalistes maliens.
Par contre, il a affirmé que la question de l’équipement relève avant tout de la responsabilité de l’Etat malien. «C’est à lui de décider de comment s’équiper », a poursuivi Bart Ouvry qui dit comprendre également l’impatience des Maliens qui s’interrogent sur la dégradation de la situation sécuritaire du pays malgré la présence de plusieurs forces étrangères.
Le diplomate a annoncé qu’une réflexion est en cours pour renforcer au Mali l’engagement de la part de plusieurs Etats membres de l’Union Européenne. « Je souligne que cela implique avant tout un effort en commun. Si les experts, les forces spéciales, viennent, leur engagement se fera en commun et se fera sur le terrain avec les membres des forces de sécurité maliens », a-t-il précisé.
Bart Ouvry a déclaré que dans le débat, on semble s’attendre à un miracle au sujet de la venue de la force Takuba. «Pardon, un miracle, c’est quelque chose qui, dans la lutte contre le terrorisme, ne marche pas », a-t-il prévenu. «Il y a une discussion qui est en cours, et je vous préviens, on est loin du stade où moi en tant que ambassadeur je peux faire la moindre annonce ».
Le diplomate européen a affirmé aux journalistes que la solution au problème viendra avant tout des Maliens eux-mêmes. Il a laissé entendre que le terrorisme est aussi un enjeu pour l’Europe, bien que les Maliens en souffrent énormément aujourd’hui. Pour lui, il doit y avoir une solidarité entre Européens et Sahéliens. « La solution ne viendra pas de manière miraculeuse, personnellement, je n’y crois pas », a-t-il raconté.
Soumaila T. Diarra
La Républicain