La lutte contre le terrorisme au Sahel doit être commune. C’est le message fort que le chef de l’Etat a livré au sommet de l’Union africaine. |
A la tribune du 33e sommet de l’Union africaine, notamment au sortir de la réunion de haut niveau sur la crise au Sahel et en Libye, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a fait un vibrant plaidoyer pour le Sahel. « Qu’à Dieu ne plaise, si cette digue qui résiste encore fort heureusement venait à rompre, les eaux dont nous ne voulons pas, atteindraient la Méditerranée. Voilà ce que nous disons depuis dix ans. Qu’on nous écoute au moins une fois », a lancé le président IBK.
En effet, la situation sécuritaire dans la zone est apparue comme une menace mondiale. « Ce sont des occasions pour nous de nous féliciter de la vivacité de la solidarité autour de nos Etats, mais qui ne sauraient suffire », a déclaré le président IBK. Très préoccupé par la montée de l’extrémisme, le chef de l’Etat a laissé entendre que ce qui se passe dans le Sahel heurte nos valeurs.
« Nous sommes, dans ce Sahel-là, en devoir du monde : il s’agit d’un choix de vie, de civilisation. Ce qui est en cours au Sahel heurte toutes nos valeurs : quand la mort devient le but ultime d’un combat, ce n’est pas des valeurs dans lesquelles je me reconnais ».
Pour IBK, désormais c’est un devoir de s’engager contre le terrorisme : « Quand on vient dans une mosquée et qu’on y déclenche la mort, quand on va sur les marchés, lieu de convivialité dans le Sahel, qu’on y sème également la mort et la terreur ce ne sont pas des valeurs sociales. Cette mission mérite donc d’être accompagnée pour que nous puissions bouter ces gens-là hors du Sahel ».
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Faute de moyens, la lutte bat de l’aile. « En dépit des efforts énormes déployés par nos Etats et par le président français pour rendre pertinent notre concept, nous peinons encore à mobiliser les ressources que chacun juge essentiel, indispensable à l’efficacité de la Force conjointe du G5 Sahel », a déploré IBK.
De la solidarité, c’est ce que prône le président Kéita. « Nous ne voulons pas rester là à jouer les victimes pleurnichards. Nous disons qu’il faut unir les efforts de manière intelligente, de manière solidaire pour que nous puissions bouter ces gens hors du Sahel ».
Une approche qui sonne comme une ultime invitation à la communauté internationale et à l’ensemble des amis du Sahel dans la lutte contre le terrorisme.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Observatoire