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Bavures policières lors du couvre-feu : Gal Salif Traoré sommé de moraliser sa ‘’soldatesque’’

Le couvre-feu en cours au Mali, qui devrait être mené dans les règles d’art, tourne au vinaigre entre le ministère de la Sécurité et le syndicat de médecins qui somment Gal Salif Traoré de moraliser ses soldatesques.

Décrété par le Chef de l’Etat IBK pour prévenir contre le coronavirus, le couvre-feu en vigueur au pays de Soundjata suscite moult polémiques. La première nuit de l’application de cette mesure a été désagréable pour les populations de Bamako.

En effet, le policiers et gendarmes déployés sur le terrain pour faire respecter cette mesure de l’Etat d’urgence sanitaire ont outrepassé leur devoir, celui de non-violence et de sensibilisation. « Le respect des droits de l’homme (l’inviolabilité de intégrité physique, l’interdiction des tortures et traitements inhumains et dégradants) » que le Directeur Général de la Police Nationale, Moussa Ag Infahi dit toujours faisant partie « des consignes particulières constamment rappelées aux différentes forces de l’ordre, avec comme règle: tolérance zéro » est passé dans les oreilles des sourds.

Plusieurs de nos compatriotes ont été victimes de la violence des troupes en missions. Le cas le plus patent est celui d’un médecin dont l’intégrité physique a été atteinte, au niveau de la station Total près de la Direction du PMU Mali, dans la nuit du 28 mars 2020 aux environs de 23h.

Cette violence perpétrée sur le médecin Pr Mounkoro n’a pas été reconnu par la Direction Générale de la Police Nationale, dans son communiqué de presse du 3 avril dernier dans lequel elle raconte : « une patrouille du commissariat du 1er Arrondissement du District de Bamako a rencontré un individu pendant les heures du couvre-feu. Comme il n’était pas loin du 1er Arrondissement, il a été conduit dans cette unité. L’Officier de permanence à qui il a décliné son identité, l’a immédiatement laissé partir ». Si telle est le cas et qu’aucune bavure n’a été commise, le syndicat de la police nationale n’a plu besoin de présenter ses excuses au médecin Pr Mounkoro.

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Par ailleurs, ce sont des médecins qui sont empêchés par les patrouilles policières dans le cadre du couvre-feu d’exercer leur mission. Ce qui fait remonter la fièvre du syndicat des médecins du Mali (SYMEMA). Dans une correspondance en date du 6 avril 2020, le SYMEMA exige sans délai au ministre Salif Traoré « de prendre des mesures idoines afin que les soldats de  cette guerre sanitaires (médecins/agents de santé) puissent avoir libre circulation chaque fois que l’appartenance à ce corps est prouvée par une pièce  authentique quelconque ( carte d’identité nationale, passeport, permis de conduire,…) .» Sans quoi, le SYMEMA menace d’user de tous les moyens légaux pour se faire entendre.

La mauvaise gestion du couvre-feu conduit à qualifier les troupes d’ « indisciplinés ». Au-delà, c’est la responsabilité du ministre Salif Traoré et du DG de la Police Nationale, Moussa Ag Infahi, qui est engagé face à leur « tolérance zéro » utopique.

D.C.A

Source: Le SOFT

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