Face à la presse, l’Alliance politique et électorale, « Ensemble Pour le Mali » a appelé à l’apaisement du climat social à la suite de la marche avortée de l’opposition quelle invite à « rentrer dans la République, à respecter le jeu démocratique et à faire une campagne civilisée».
C’était le mardi dernier, lors d’une conférence de presse, à la Maison de la Presse. Dr Bocary Tréta, Président de la plateforme, l’Honorable Moussa Timbiné, Blaise Mamadou Sangaré du CDS, Mme Diawara Nandi Touré et tant d’autres ont entretenu les Hommes des médias sur le climat social, la transparence et la réussite des élections du 29 juillet 2018, l’application de l’Etat de Droit quand cela est nécessaire, la félicitation des forces de maintien d’ordre pour leur professionnalisme et leur nouvelle approche pédagogique et du Gouvernement du Mali.
En effet, le samedi 2 juin 2018, l’opposition politique et une partie de la société civile ont battu le pavé pour exiger la transparence et la crédibilité de l’élection présidentielle de juillet prochain et la libération de l’ORTM qu’elles considèrent comme une propriété au service exclusif du pouvoir. Cette marche a été réprimée ; car, préalablement interdite par le Gouverneur du District de Bamako. Ce qui a créé un climat très délétère.
A l’entame de ses propos, le Président de l’Alliance politique et électorale, Dr Bocary Tréta, a exprimé la compassion de la plateforme aux journalistes blessés et leur a souhaité un prompt rétablissement. Aussi, il témoigné de profond respect et solidarité de la Majorité présidentielle à la presse et à la liberté d’expression.
Il n’a pas manqué de saluer le professionnalisme et la nouvelle approche pédagogique des forces de sécurité dans leur service de maintien d’ordre.
Créé le samedi 26 mai 2018, l’EP s’est investi comme mission de faire réélire le candidat Ibrahim Boubacar Kéïta, au sortir de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour 29 juillet 2018. Elle est composée de 66 partis, à en croire à Dr Tréta, «engagés à animer la campagne électorale active de porte-à-porte dans tous les villages du pays». Elle est soutenue par une plateforme de plus de 300 associations, un collège des grands leaders d’opinions pour assurer une large victoire à IBK, dès le premier tour».
Parlant du processus de l’élection présidentielle de juillet 2018, le Président de l’EPM a fait comprendre que la relecture de la loi électorale, l’établissement des nouvelles cartes d’électeurs biométriques, l’audit du fichier électoral, la réorganisation des Bureaux de vote, etc. sont autant des demandes formulées et obtenues par l’opposition.
«Je peux dire que la nouvelle loi électorale est la loi de l’opposition malienne», a affirmé Dr Tréta qui a martelé que «Le fichier électoral malien ne souffre d’aucune irrégularité».
Malgré toute la volonté et la disponibilité du Gouvernement, il devient incompréhensible, estime Dr Tréta, le climat de suspicion de l’opposition qui veut jeter l’anathème sur les organisateurs des élections.
«Nul n’est innocent du processus électoral, a-t-il averti. Ceux ou celles de l’opposition qui crient ont-ils gagné une élection au Mali? Aucune élection n’est gagnée d’avance. La prétention pour gérer ce pays est de rentrer dans la République, dans le processus électoral. L’opposition doit rentrer dans la République, respecter le jeu démocratique et faire une campagne civilisée».
Au sujet de la contremarche que la Jeunesse Ensemble Pour le Mali projette pour ce vendredi 8 juin, Dr Bocary Tréta a affirmé que l’EPM n’est pas informé d’une quelconque marche et contremarche». Toutefois, Il en appelle à «l‘esprit républicain et au sens de la responsabilité de tous ; car, personne ne sait où s’arrête la violence et qui peut être victime d’une violence quelconque ».
Au sujet de l’ORTM, Dr Tréta dira qu’officiellement il n’y a pas de candidat et que c’est des candidatures qui sont pour, le moment, annoncées.
« La démocratie n’a pas besoin de violences, elle n’a pas besoin d’insultes. Elle a besoin d’idées, de débats. Nous partons aux élections avec humilité et responsabilité et dans la confiance pour l’emporter », a évoqué Dr Tréta. Et d’appeler à l’apaisement : «Notre mission est de faire avancer le Mali, nos moyens sont aux antipodes de la violence, de la déstabilisation, des injures, des insultes.
Le Président du parti majoritaire a fait savoir que l’EPM n’est pas informé d’une quelconque marche et contre marche prévues pour le 8 juin 2018. Néanmoins, il en a appelé à l‘esprit républicain et au sens de la responsabilité de tous car «personne ne sait où s’arrête la violence et qui peut être victime d’une violence ».
L’Honorable Moussa Timbiné désengage la jeunesse de l’EPM de toute contremarche prévue à aujourd’hui vendredi, mais a-t-il précisé que c’est de façon libre et autonome que ses organisateurs ont pris l’initiative.
Quant au Conseiller du Chef de l’Etat, Blaise Sangaré, non moins Président du parti politique CDS, c’est ahurissant d’entendre des donneurs de leçons à l’international recommander la liberté d’expression. « L’Etat de Droit s’exerce», a-t-il insisté.
Cyril ADOHOUN
Source : L’Observatoire