Parmi les opposants candidats au Président Ibrahim Boubacar Kéita, plusieurs ne pourront pas se présenter à l’élection présidentielle de juillet prochain. Parmi eux, Mara, Clément, Me Bathily et MeTall, figures de proue de ces candidats sont fauchés par le parrainage et/ou le manque de sou.
Depuis ce lundi 11 juin, les services de la Cour constitutionnelle assurent la permanence pour le dépôt de candidatures pour l’élection présidentielle de juillet 2018. Si auparavant, l’affluence est extrêmement moindre, à part le président sortant IBK, Aliou Diallo de l’ADP-Maliba, Cheick Harouna Sankaré et Housseini Amion Guindo des PUR qui ont pu déposer leurs dossiers, tous les autres prétendants qui se sont déclarés semblent perdre les chemins qui mènent aux services de l’Institution.
Cette situation s’explique par la nouvelle loi électorale n°2018-014 du 23 avril 2018, singulièrement son article 149 alinéa 2 qui stipule : « chaque déclaration de candidature doit recueillir la signature légalisée d’au moins dix (10) députés ou cinq (05) conseillers communaux dans chacune des régions et dans le district de Bamako ». Et se poursuit : « un élu ne peut soutenir plus d’un candidat ».
Avec cette nouvelle disposition, beaucoup sont les prétendants au fauteuil de Koulouba peinent à réunir le parrainage de 10 députés ou de 5 conseillers municipaux par régions et qui voient leur rêve s’éloigner. Ce qui contraint certains à s’agripper à la veste d’autres. A part le candidat IBK porté par la Plateforme politique et Electorale Ensemble Pour le Mali, Tiébilé Dramé est obligé de s’accrocher à l’honorable Soumaïla Cissé de l’URD. Des candidats comme Modibo Sidibé du NPP, Mountaga Tall de UMA, Housseini Amion Guindo des PUR, Moussa Mara de Yelema, Dr Hamadoun Touré de l’Alliance Kayira, Général Moussa Sinko Coulibaly, Dramane Dembélé du Front de Redressement de l’Adema, le Professeur Clément Dembélé de CPC Mali KO se cherchent au sein de l’alliance « La convention des bâtisseurs’’. Un autre noyau autour du candidat de l’ADP-Maliba, Aliou Diallo, est annoncé pour bientôt.
Les effets de cette nouvelle loi sont salués, en ce qui concerne le parrainage, pour éviter, contrairement au passé, des candidatures non seulement plaisantes, mais aussi leur pléthore.
Le malheur n’arrive pas seul, dit-on souvent. A la loi du parrainage s’accouplent des soucis financiers de certains des candidats. Même s’ils ont les 25.000 millions de FCFA requis par la loi comme caution, Moussa Mara, Clément Dembélé, Me Mohamed Ali Bathily et Me Mountaga Tall ont de gros ennuis financiers pour mener la campagne électorale. Le leader de parti Yéléma est sur la liste de ces candidats qui vont renoncer au profit des autres. Mara serait en train de faire bagages pour débarquer au RPDM de Cheick Modibo Diarra, durant toute la période électorale.
DACK/ Icimali.com