Dans sa déclaration sur les événements tragiques survenus dans notre pays à la suite de la manifestation du 10 juillet 2020, la CNAS-Faso Hèrè de l’ancien Premier ministre Zoumana Sacko estime que « les Maliens n’apprennent jamais du passé ». Avant d’avertir: « Faisons très attention aux envolées lyriques de tous ces marchands d’illusions… des anciens collaborateurs d’IBK ». Lisez.
Au moins, une lucidité dans l’analyse de la situation actuelle.
Le système que nous subissons aujourd’hui, instauré depuis l’avènement de ce régime en 2013 qui a étalé, durant tout son mandat (2013-2018), sur tous les plans, toutes ses insuffisances, carences et incompétences pour gouverner le Mali, allait, radicalement et copieusement, être sanctionné et balayé en 2018 si ce n’était le manque de solidarité entre les candidats à l’élection présidentielle, l’immaturité politique de la majorité du peuple et les abstentionnistes.
Au regard de la situation actuelle, les Maliens, sans distinction aucune, préfèrent finalement la rue aux urnes qui pourraient, cependant, leur permettre, dans un système démocratique, de prendre leur destin en mains en barrant la route à tous les aventuriers et renégats à la solde de l’étranger, en participant pleinement à la vie de la nation pour proposer des changements au niveau de toutes les institutions contestées, pour influer sur le choix de tous les hauts dirigeants et responsables du pays. Mais hélas, l’habitude est une seconde nature. Les Maliens restent toujours sur le même registre de déstabilisation permanente des institutions, en foulant au pied la Loi fondamentale, nonobstant le fait que les après 1968, 1991 et ATT n’aient été que des déceptions.
Le peuple malien n’apprend jamais de son passé. Au lieu de préparer, de façon professionnelle et harmonieuse, les échéances de 2023, nous étalons, à la face du monde, notre irrespect des principes démocratiques et les mauvais choix de nos dirigeants car IBK n’est qu’un pur produit du comportement de la société malienne. De grâce, pour une fois au moins, faisons très attention aux envolées lyriques de tous ces marchands d’illusions. La plupart d’entre eux sont des anciens collaborateurs d’IBK, qui, à l’époque, n’ont pas remis en cause sa mauvaise gouvernance et n’avaient aucun souci pour le bonheur du peuple malien. Après avoir perdu leurs privilèges et à la quête d’un confort personnel permanent, ils poussent les innocentes populations dans la rue pour des manifestations auxquelles ne prennent même pas part ceux qui leur sont proches.
Les vrais patriotes maliens, intègres, compétents et courageux sont ceux qui ont refusé de collaborer avec le régime actuel ou qui l’ont abandonné volontairement au vu et au su de tout le monde. Plusieurs autres ont été marginalisés et se sont mis, en définitive, à l’écart. Le moment venu, qui n’est certainement plus loin par la grâce de Dieu, tous émergeront pour défendre la patrie en danger. Dommage que ces derniers ne soient pas encore compris par la majorité des électeurs qui restent encore enivrés par les hommes politiques manipulateurs du seul verbe, les acheteurs de voix lors des élections et les activistes et agitateurs, ne disposant d’aucun programme concret pour le développement socio-économique du Mali et la défense de la patrie.
Que Dieu dirige l’ensemble du peuple malien sur le droit chemin! Vive le Mal