Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde de Sceaux et Porte-parole du gouvernement restreint, Me Kassoum Tapo, est revenu hier sur les évènements de juillet dernier. C’était au cours d’un point de presse tenu au CICB, à l’issue de l’audience solennelle de prestation de serment des membres de la Cour constitutionnelle devant la Cour suprême et l’Assemblée nationale.
Me Kassoum Tapo a d’abord expliqué que la prestation de serment des membres de la Cour constitutionnelle et l’installation de ceux de la Cour suprême marquent la fin des aspects institutionnels de la crise que traverse notre pays. Il s’agit de la prestation de serment et de l’installation des magistrats de la Cour suprême.
Le ministre de la Justice a ensuite évoqué les enquêtes en cours sur les évènements de juillet dernier. Me Kassoum Tapo a révélé qu’à son arrivée au département, il a constaté que le procureur de la Commune III avait déjà saisi un juge d’instruction pour ouvrir une information judiciaire.
« Cette information est en cours. On doit entendre les témoins et les victimes. J’ai demandé au bâtonnier de l’ordre des avocats de designer des avocats pour assister les victimes pour qu’elles puissent faire valoir leurs droits et qu’elles puissent efficacement contribuer au déroulement de l’enquête », a-t-il expliqué.
Le ministre Tapo ajouté avoir saisi la Minusma qui a également a ouvert une enquête, lui demandant de se mettre en rapport avec le juge d’instruction pour verser au dossier les éléments qu’elle a recueillis. Il a aussi demandé que la Commission nationale des droits de l’Homme du Mali soit associée à l’enquête de la Minusma pour qu’elle soit totalement indépendante.
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« Ces évènements tragiques ne sont pas négligés. Les enquêtes sont en cours et toutes les responsabilités seront situées », a assuré Me Kassoum Tapo, pour qui, le gouvernement n’a absolument rien à cacher dans ce dossier.
S’agissant du jugement et de la condamnation de certains militants du M5-RFP, le ministre Tapo dira qu’il s’agit notamment des cas de flagrant délit. «Ceux qui sont pris sur le fait sont traduits dans les 48 heures devant les juridictions pour être jugés», a précisé le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
Dieudonné DIAMA
Source : L’ESSOR