En visite de travail à Mopti, du 15 au 16 décembre, le ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche, Mohamed Ould Mahmoud, a fait l’état des lieux des réalisations et s’est enquis des conditions de travail de ses agents. Le ministre et son collègue de la sécurité alimentaire ont remis 15 tonnes de riz et une enveloppe de 500.000 FCFA aux déplacés sur le site de Sokoura, à Sevaré.Le Ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche, accompagné d’une délégation, a effectué une tournée dans la région de Mopti. Objectif : prendre contact avec les agents des services techniques de son département, visiter les chantiers réalisés, recenser les préoccupations sur le terrain et renouveler l’engagement des autorités de la transition à ramener la sécurité. A Mopti, première étape d’une tournée qui l’a conduite à San et à Ségou, le ministre de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche arrivé dans la Venise, le mardi 15 du mois en cours, a d’abord visité le centre de l’Union des fermes de production laitière de SIO, suivi de la visite de courtoisie aux notabilités de la région. Jour suivant, mercredi, lui et sa délégation se sont rendus sur le site du débarcadère, nouveau port de pêche de Mopti, situé au bord du fleuve Niger. Une visite conduite par le directeur du port a permis de comprendre ce joyau architectural et ses installations connexes, bâti sur 2,80 ha et constituant l’une des cinq grandes infrastructures réalisées dans le delta central du Niger par le PADEPECHE. Selon le directeur des lieux, cet ouvrage a été construit pour contribuer à atténuer l’une des principales contraintes des pécheurs, notamment les femmes. Il permettra, rassure-t-il, de valoriser des produits halieutiques grâce à la fabrique de glace constituée de deux containers et groupes électrogènes d’une capacité de 8 tonnes de glace par jour et autres activités. En soutien aux différentes coopératives de femmes (5 en tout) évoluant dans le secteur, une importante donation a été faite par le ministre Mohamed Ould Mahmoud dans la cour du débarcadère, financée à hauteur de 82 millions de FCFA par le PNUD. Ce don était composé de filets de pêches, 330 nattes de filets, 200 bâches, de moulin pour la transformation des produits, 50 balance de 50 kilo, 100 bassins, 6 fours… «Nous sommes contentes et remercions Dieu. Grâce à ce don, nous avons su que le poisson peut être transformé, conservé et vendu », a expliqué une femme, membre d’une coopérative. Selon le représentant du PNUD, le financement de ce don s’inscrit dans le cadre de la résilience humanitaire et sécuritaire de la région de Mopti. Il s’agissait non seulement de développer les activités liées à la pêche mais aussi permettre à ce que les femmes puissent se prendre en charge à travers des activités économiques, a-t-il ajouté. Ensuite, le ministre s’est rendu à la station de pompage et de parcelles de SRI. Augmenter la production Sous la direction de l’office riz Mopti, les explications sur la station de pompage et de parcelles de SRI ont été données par le directeur de l’office riz Mopti. Aux dires de ce dernier, la station de pompage vise à développer les technologies agricoles des périmètres, répartis en deux parcelles. Selon lui, il s’agit aussi de rendre autonome les producteurs et augmenter la production. En 2019, a-t-il rappelé, les producteurs ont eu entre 6 à 7 tonnes de récoltes par hectare grâce à cette technologie. « Nous pensons dépasser, cette année, celle de 2019 », a affirmé le chef de l’office riz Mopti, Yaya Amadou Tessougué.
Poursuivant sa visite, le ministre et sa délégation sont arrivés à la rizerie des équipements agricoles du projet SABE aux environs de 11 heures passées de quelques minutes. Là, guidé par le chef du projet Seydou Nourou Diallo, les visiteurs ont fait l’état des lieux des équipements stationnés et compris les raisons qui ont entravé les activités. Face aux nombreux équipements agricoles neufs stationnés dans la cour, le ministre de promettre : « nous allons voir comment optimiser l’utilisation des matériels pour qu’ils ne continuent pas à se dégrader ». Relancer les activités Le chef de projet a, non seulement, regretté du fait que ses équipements sont stationnés sans rien faire, mais également l’usine de farine avec une capacité de production de trois tonnes de farine par heure reste hors service. Il a, tout de même, demandé l’appui de son département de tutelle pour relancer les activités. Dans l’après-midi, le patron du monde rural s’est entretenu avec les agents des services techniques de la région au gouvernorat. Place à la présentation de la mise en œuvre du plan de campagne agricole 2020 2021. A cette rencontre, le présentateur est revenu sur les difficultés auxquelles font face les agents techniques du département de l’Agriculture, notamment la situation sécuritaire, le cas de placés et autres. Il a aussi souligné les potentialités agricoles de la région fortes de 1 million 500 mille d’hectare aménageable. Aussi en cheptel, premier rang au plan national avec 27%. Intervenant, le ministre a rassuré de son engagement et de sa disponibilité à être auprès de ses agents de la région afin de relever les défis. « Les autorités de la transition se battent fort pour essayer de ramener la sécurité dans la zone pour que nous préparions déjà la campagne 2021. Maintenant, nous allons essayer de travailler avec les autres secteurs pour voir comment améliorer les conditions de façon générale. Je suis très satisfait de cette visite», a conclu le ministre Mohamed Ould Mahmoud. Ousmane Morba, envoyé spécial L’Observatoire |
