1 000 enfants, 430 filles et 570 garçons, âgés d’un à 15 ans, non déclarés à l’état civil ni enregistrés dans le répertoire de la population, bénéficient désormais gratuitement, en plus de leur acte de naissance, d’un numéro NINA. |
La direction nationale de l’état civil (Dnec), sous l’égide du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a remis hier des actes de naissances à 1.000 enfants à Marka-Coungo, Commune rurale de Zan-Coulibaly dans le Cercle de Dioïla.
L’opération se situe dans le cadre de la clôture de campagnes de rattrapage à l’état civil et au RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil) de populations défavorisées.
Le ministre de l’Administration et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a présidé, hier dans cette localité, la cérémonie de remise en présence du chef de la Délégation de l’Union européenne au Mali, Bart Ouvry, des autorités administratives, politiques et coutumières de la Région de Dioïla. Il était accompagné de plusieurs membres du gouvernement.
En effet, ces campagnes de rattrapage, organisées par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation avec l’appui de Civipol et Enabel, partenaires de mise en œuvre du Programme d’appui à l’état civil et à la mise en place d’un système d’information sécurisé (Paecsis), auront bénéficié à 6.600 personnes vulnérables. Elles sont essentiellement des enfants de moins de 15 ans. Ces bénéficiaires sont repartis entre les Communes V et VI de Bamako, Commune rurale de Zan-Coulibaly (Cercle de Dioïla), Commune urbaine de Kayes et les Communes rurales de Khouloum et Liberté Dembaya dans le Cercle de Kayes.
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C’est ainsi que 1.000 enfants de la Commune rurale de Zan-Coulibaly, âgés d’un à 15 ans, n’ayant pas été déclarés à l’état civil ni enregistrés dans le répertoire de la population, ont été identifiés par l’association Ladilikan.
Le ministre Maïga remet un acte de naissance à son bénéficiaire
Le chef de la Délégation de l’Union européenne au Mali a rappelé que l’enregistrement de la naissance et l’obtention de l’acte de naissance qui s’ensuit sont un droit fondamental de l’être humain. Ils lui garantissent l’existence juridique et permettent donc non seulement d’exister aux yeux de la loi mais aussi de jouir des droits civiques.
Comme celui de voter ou encore d’accéder à certains services sociaux de base comme la santé ou l’éducation. Bart Ouvry indiquera que le projet Paecsis, financé par son organisation, œuvre aux côtés du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour améliorer le taux d’enregistrement des naissances au Mali. Surtout de permettre à des enfants dépourvus d’actes de naissance de régulariser cette situation et d’obtenir cet acte d’état civil si important pour leur futur.
Pour le ministre de l’Administration et de la Décentralisation, cette cérémonie est le résultat d’un long processus engagé par le gouvernement conformément aux objectifs fixés dans la Stratégie nationale de l’État civil (Snec). Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a soutenu que l’enregistrement des faits d’état civil, en particulier des naissances et l’enrôlement des populations font partie des priorités du gouvernement de la Transition pour permettre aux citoyens de jouir de leurs droits civiques.
«Le gouvernement s’engage à mener dans les meilleurs délais, des opérations d’envergure qui ne seront en fait que la réplique à l’échelle nationale, des campagnes de rattrapage couplées aux opérations d’enrôlement», a-t-il promis. Le ministre Maïga a saisi l’occasion pour remercier tous les acteurs qui ont contribué à la mission régalienne de l’État de promouvoir, garantir et protéger le droit des enfants à un enregistrement de leur naissance et à une identité légale.
Oumar DIAKITÉ
MAT