A trente-deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, le schéma du nombre de candidats se précise et chacun d’eux peaufine son plan d’actions pour être élu ou réélu. Mais, tout doit être mis en œuvre pour éviter au pays le chaos à l’instar de ce qu’ont connu la Côte-d’Ivoire, le Rwanda et autres.
Le 29 juillet 2018 arrive à gras pas. Dans l’esprit des Maliens, cette journée s’annonce décisive dans la vie ou la survie du Mali. Car, il s’agira de choisir, ce jour-là, celui ou celle qui prendra les rênes du pays durant les cinq prochaines années. Au cas où aucun candidat n’aura obtenu la majorité absolue du sulfurage valablement exprimé par l’électorat, un second tour est prévu par les textes pour départager les deux candidats qui auront plus de voix au premier tour.
Déjà, la période de précampagnes électorales bat son plein. Chacun des camps, majorité comme opposition, mène tambour battant pour attirer l’adhésion des électeurs, sur les indécis. Sans éviter les diatribes les uns envers les autres, les discours frisant parfois la peur chez le Malien lambda qui ne sait de quoi seront faits l’avant, pendant et l’après de cette élection présidentielle.
Si pour l’opposition dont le Chef de file est l’Honorable Soumaïla Cissé, juge chaotique la gouvernance de ce quinquennat du Président IBK finissant, les tenants du pouvoir quant à eux se targuent d’avoir un bilan positif au regard du contexte sociopolitique et sécuritaire chaotique dans lequel le Président sortant Ibrahim Boubacar Kéïta, candidat à sa propre succession, avait accédé au pouvoir .
Certes, la situation actuelle de la veille des campagnes électorales ternit l’image du Président sortant ; mais, elle ne saurait masquer les réalisations de l’Homme à la tête de l’Etat qui a pu signer l’Accord pour la paix ayant contraint les ex-esprits indépendantistes à rentrer dans le giron de la République, concrétiser la force de G5 SAHEL et relever le moral des troupes à travers des mesures fortes leur permettant de mieux faire face à l’ennemi qu’est le terrorisme. Ses actions se sont également étendues à la réalisation d’infrastructures routières et industrielles ; à la mécanisation du secteur agricole et à l’augmentation des salaires des fonctionnaires.
Mais, malgré ces efforts, tout porte à croire qu’aucun effort n’est fourni. Et c’est justement ce flanc qu’exploitent les adversaires politiques d’IBK pour tenter de l’abattre à l’élection présidentielle prochaine. Alors que la Majorité présidentielle « Ensemble Pour le Mali » promette le ‘’Takokélen’’ à son champion IBK, les autres candidats de l’opposition ne voient non pas seulement IBK au second tour qui est évidence, selon eux, mais aussi ils dénoncent déjà un holdup électoral qui se prépare pour maintenir l’actuel Président au pouvoir.
Cette dernière ligne droite que le Mali va emprunter s’annonce cruciale pour le pays tout entier et ses Habitants. C’est une période souvent marquée par des tensions entre adversaires politiques. Des tensions qui se transporte sur la place publique et au sein des populations elles-mêmes divisées en pro ou anti IBK. D’où, souvent, des guerres civiles à la suite d’une élection.
Les acteurs politiques maliens doivent tout faire en s’abstenant des discours ou actes susceptibles de conduire le pays à l’incendie. Le Maliba n’est plus prêt à revivre une crise d’envergure comme celle de 2012 dont les séquelles persistent toujours et sur tous les plans de la vie de la Nation. Le chaos ne profitera à personne si ce n’est l’anéantissement de la Mère Patrie, le seul bien commun à nous tous.
C.D.A
Source:Le Soft