Le tout nouveau gracié de la justice malienne, l’ex-chef des puschistes de 2021, le général Amadou Haya Sanogo a animé un meeting dans sa ville natale à Ségou le weekend dernier.
Vêtu d’un boubou blanc, le général Amadou Haya Sanogo a pris la parole devant ses partisans venus nombreux pour la circonstance. Il a remercié ses compatriotes qui l’ont épaulé durant sa période d’incarcération. Du coup, le général a changé le ton et le centre d’intérêt de son discours en envoyant des piques à certains politiques.
C’est dans cette posture de discours politique que le général, Amadou Haya Sanogo a appelé ses frères d’armes à l’union sacrée. » Celui qui pense qu’il pourrait diviser cette armée, il se trompe », a martelé le général Amadou Haya Sanogo. Il met en garde quiconque qui se servira de l’armée pour satisfaire ses intérêts personnels.
Le général Amadou Haya Sanogo a rappelé à ses détracteurs qu’il n’a pas négocié sa libération. « Allez y demander à ceux qui m’ont libéré. Je ne me suis pas arrêté moi même et je ne me suis pas libéré moi-même », a martelé le général Amadou Haya Sanogo.
Selon, le général Amadou Haya Sanogo, certains maliens essaient de manipuler l’armée en créant la zizanie. Il a dénoncé le fait que l’armée n’est pas solidaire entre elle car pour lui dans un passé récent il n’y avait pas de difference entre bérets rouges et bérets verts.
Cette toute première sortie publique du général Amadou Haya Sanogo n’avait pas de sens, selon des observateurs avertis. Il venait de finir avec un feuilleton judiciaire dans lequel il a été gracié par la loi d’entente nationale, prise uniquement pour ceux qui ont commis les crimes au nord et au centre du Mali.
Les défenseurs du droit de l’homme ont farouchement rejeté cette forme du procès Sanogo. Aujourd’hui, ils estiment que ce discours de l’ex- pensionnaire de Selingué est une forme de moquerie à leur égard.
En tout cas, ce discours du général Amadou Haya Sanogo est un discours politique. Il nourrit des intentions présidentielles, selon les observateurs avertis de la scène politique malienne. Même s’il est malien comme les autres, il doit démissionner de l’armée pour faire face à ses discours politique. Sinon un général à 4 étoiles dans un pays dont 80% de territoire est sous une occupation djihadiste devrait avoir honte de parler en public. Et surtout qu’il est le premier responsable de ce calvaire que les maliens subissent actuellement. C’est le coup d’Etat de 2012 perpétré par ce général gracié qui a conduit le Mali à cet enfer.
Pour un bon patriotique, le pardon au peuple devait est le seul mot d’ordre de la toute première prise de parole du général Amadou Haya Sanogo. Mais hélas car il a râté sa sortie. Dommage !
Seydou Diamoutené
22 Septembre